Droits de l'homme

Éradiquons la surpopulation carcérale - Mot du président - 18/06/2015

Ces 9 et 10 juin 2015, AVOCATS.BE a donc lancé trois actions contre l’Etat belge, devant les tribunaux de première instance de Bruxelles, Liège et Mons, pour dénoncer la surpopulation qui sévit dans les prisons de Forest, Lantin et Mons et pour solliciter sa condamnation à établir et à mettre en œuvre un plan qui éradiquerait cette surpopulation dans les six mois du prononcé des jugements à intervenir.
 
AVOCATS.BE, on le sait, s’est vu confier par le Code judiciaire la mission de défendre, non seulement les intérêts des avocats, mais également ceux des justiciables. C’est évidemment en s’appuyant sur cette seconde compétence que nous avons décidé d’introduire ces actions.
 
La Belgique a été condamnée à de nombreuses reprises, tant par la Cour européenne des droits de l’homme que par les juridictions de l’Ordre judiciaire, à indemniser des détenus pour les traitements inhumains et dégradants (au sens de l’article 3 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales) auxquels ils ont été soumis dans nos prisons.
 

Surpopulation carcérale - itw sur Télé Bruxelles et sur RTBf

J'ai été interviewé par Télé Bruxelles le 9 juin au sujet de la surpopulation dans les prisons et de l'action intentée par AVOCATS.BE  contre l'État belge à ce sujet.

http://www.telebruxelles.be/dernier-jt/

(à partir de 2'00)

J'ai également été interviewé par Olivier Nederland, pour le 13.00 de La première

http://www.rtbf.be/radio/player/lapremiere/journal?d=2&t=1300&r=

(à partir de 90)

Je suis Charlie - Je suis avocat - Mot du président

Je suis Charlie.

Cela ne veut pas dire que j’approuve tout ce que Charlie Hebdo publie, en ce compris le plus provocateur.

Cela ne veut pas dire que, si j’étais Charlie, j’aurais publié des caricatures de Mahomet.

Cela ne veut pas dire que j’estime que la liberté d’expression ne doit avoir aucune limite.

Cela veut dire qu’on ne répond pas à un dessin avec une Kalachnikov.

Cela veut dire que notre vouloir vivre ensemble, les valeurs qui en sont le socle, doivent être défendues.

Si nous estimons que Dieudonné, Fouad Belkacem ou une quelconque Radio Mille Collines excèdent les limites de la liberté d’expression, nous leur faisons un procès équitable.

Non, je n’admets pas que le Pape, dans une récente interview, même s’il a peut-être été un peu piégé par un journaliste, ait déclaré que « Si quelqu’un se moque de ma mère, il doit s’attendre à recevoir un poing dans la figure ». Ce ne sont pas ça, nos valeurs.

Message de solidarité

Messieurs le présidents, Messieurs les bâtonniers, chers amis,

C'est avec stupéfaction, révolte et dégoût, mais d'abord avec une profonde tristesse, que les avocats francophones et germanophones de Belgique prennent connaissance de l'odieux attentat qui vient d'être perpétré à Paris.

Nos pensées vont d'abord aux victimes, à leurs familles, à leurs proches.

Nous imaginons que de nombreux avocats français comptent parmi ceux-ci, dont, peut-être, certains d'entre vous. Je forme le souhait que ces quelques mots puissent contribuer à atténuer leur douleur.

Ce sont les valeurs fondamentales sur lesquelles est assise notre démocratie qui ont été frappées. Nous devons faire front pour les défendre. Je tiens à vous assurer de la totale solidarité du barreau belge dans cette perspective.

Luttons,

Les murs sont des oreilles - Mot du président

Les murs sont des oreilles...

Et aussi des yeux, et aussi des mémoires !

La surveillance gouvernementale des masses n’est plus un fantasme, le produit de l’imagination débridée de Georges Orwell ou le cauchemar de fous judiciaires paranoïaques.

Nous savons maintenant que toutes nos communications téléphoniques, électroniques, télématiques,… sont interceptées, enregistrées, stockées, scannées.

Si elles ne sont pas écoutées, ce n’est pas parce que la technique ne le permettrait pas, mais seulement parce qu’il n’y a pas assez d’oreilles humaines disponibles.

Les logiciels et les machines qui permettent cet espionnage en grand sont de moins en moins chers, de plus en plus accessibles. Hier, seuls les services secrets des plus grands Etats pouvaient se les offrir. Aujourd’hui, ils sont à la portée de joyeux petits bricoleurs ingénieux. Si certains ne savent plus communiquer sans agiter leur camp, d’autres en jouissent, sans vergogne.

Le Conseil des barreaux européens (C.C.B.E.), dont, il faut le rappeler, le barreau belge est l’un des fondateurs et membres actifs, a décidé que le 10 décembre serait non seulement la journée internationale des droits de l’homme mais aussi la journée européenne de l’avocat.

Cette coïncidence est évidemment délibérée.

Memory is a stranger, History is for fools

The monkey looked up at the stars
And he thought to himself

Memory is a stranger
History is for fools

Quelques réflexions après la très belle séance de rentrée du Barreau de Liège, le remarquable discours de rentrée d’Olivier Bonfond et la superbe réplique du bâtonnier André Renette.

Les peuples malheureux n’ont qu’ Une histoire.

Monsieur le bâtonnier, monsieur l’orateur,

Vous nous avez invités à parler de souvenir et de mémoire, de liberté d’expression et d’histoire.

Je suis d’accord avec chacun de vous, sur presque tout.

Sur les murs de l’exposition que nous venons de parcourir ensemble, il est écrit : « Il n’y a pas de plus grande liberté que d’être vrai. Il n’y a plus grande vérité que d’être libre ». Truisme ou paradoxe ? Evidence ou imposture ?

Je suis de ceux qui pense que les chambres à gaz n’excusent par Gaza.

Je suis de ceux qui pensent que les croisades n’excusent pas DAESH.

Je suis de ceux qui pensent que les grand-mères du Pajottenland employées par de riches bourgeois bruxellois n’excusent pas les propos racistes de Théo Francken.

Communiquons ! - Mot du président

Cette quinzaine est certainement à placer sous le signe de la communication.

Tout d’abord, comme vous le lirez dans la Tribune n°62, elle marque le début de la troisième vague de notre campagne de publicité fonctionnelle. Vous n’entendrez plus de contes de fées ou de plaisanteries sonores sur les ondes de nos radios nationales. Mais vous découvrirez des bannières déroulantes humoristiques sur les sites de nos principaux quotidiens d’information. Pour marteler notre message, promu au rang d’adage par de nombreux journalistes et auditeurs (n’est-ce pas une remarquable consécration ?) : « Un avocat c’est quelqu’un qu’il faut voir avant pour éviter les ennuis après ! ».

Simultanément, dès ce lundi 24 novembre, nous lançons notre nouveau site. Plus moderne, plus convivial, plus actif, plus humoristique. Plus attractif. Notre site n’était plus dans le bon bain. La métaphore est, cette fois, animalière. Après la grenouille et les pingouins, voici les kangourous, l’éléphant de mer, les fourmis et les abeilles.

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