Droits de l'homme

La peine de mort pour les malades mentaux ? - Mot du président

Le 10 octobre 2014 sera la 12e journée internationale contre la peine de mort.

C’est le moment de rappeler que, durant ce mois de septembre 2014, au moins trois avocats ont été assassinés : Roberto Felicio aux Philippines, Cipriano Puertas Rubio au Mexique et, abomination des abominations, Salema Saleh al-Naïmi en Irak, enlevée, torturée, jugée sommairement et exécutée par DAESH.

Sagesse n’est pas folie. Mais ici, c’est vraiment de barbarie qu’il est question. Nous voici renvoyés aux pires heures de l’humanité, aux temps de l’inquisition et des génocides.

Que ces quelques lignes soient un nouvel hommage à ces avocats qui ont payé de leur vie leur engagement pour que leurs semblables aient une vie meilleure, conforme aux droits de l’homme et à la dignité.

Le thème général de la journée du 10 octobre 2014 est la protection des malades mentaux : soignez-les, ne les exécutez pas.

La coalition mondiale pour l’abolition de la peine de mort, dont AVOCATS.BE est membre, n’imaginait pas, lorsqu’elle l’a choisi, quelle brûlante actualité il revêtirait dans notre pays, en Belgique, ici.

La Belgique ne cesse d’être condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme pour la façon dont elle traite les malades mentaux emprisonnés. Notre absence de réaction face à ces multiples rappels à l’ordre et à la dignité devient insupportable.

La justice a besoin de nous... et de moyens - Mot du président

EIIL vs GAFA …

L’Etat islamique en Irak et au Levant contre Google – Apple – Facebook – Amazon…

Le monde vacille.

D’un côté, une menace terroriste d’une cruauté et d’un radicalisme insupportables, qui n’a pu émerger, il faut bien le reconnaître a posteriori, qu’à la suite d’une série d’énormes erreurs commises par les dirigeants du monde occidental.

De l’autre, quatre entreprises géantes, surfant sur les technologies de l’information et de la communication, prêtes à tout engloutir et à s’assurer des positions quasi monopolistiques, en s’appropriant toutes nos données personnelles.

Et j’oublie l’Ukraine, Gaza, la Libye, le Sud-Soudan et la Centrafrique, Boko Haram et Ebola… Autant d’actus qui sont au cœur de nos gouvernants.

Certes, il n’y a aucune comparaison possible entre les acteurs de ces drames. Ils se meuvent sur des terrains complètement étrangers.

Mais ils présentent un point commun. Celui de défier notre organisation sociale, nos valeurs, nos démocraties.

Et d’abord, notre justice. Et aussi le barreau.

Mot du président

Les élections ont rendu leur verdict.

Les présidents de parti sont maintenant en lice. Ils s’efforcent à la fois d’imposer leurs vues à leurs homologues et de maitriser les élus de leur camp.

Nous ne manquerons évidemment pas, dans ce concert, d’ajouter notre voix afin que les promesses qui nous ont été faites pendant la campagne électorale, notamment en matière d’accès à la justice, soient respectées et mises en œuvre.

Mais dans l’actualité récente, trois autres évènements ont retenu mon attention.

Le premier est resté assez inaperçu mais il est, pour les barreaux, particulièrement important.

Le 28 mai 2014, réunis en une triple assemblée générale, dans trois salles distinctes du palais des foires de Libramont, les trois barreaux de la province du Luxembourg ont décidé de fusionner.

Au 1er septembre 2014, les barreaux de Neufchâteau, Arlon et Marche-en-Famenne ne feront plus qu’un, à l’échelle du nouvel arrondissement judiciaire qui vient d’être mis en place par le législateur.

Pakistan : AVOCATS.BE interpelle au sujet de l'assassinat de Me Rehman et de l'arrestation de 68 avocats

A la suite de l'assassinat de Maître Rashid Rehman, qui défendait un universitaire accusé de blasphème, puis de l'arrestation de 68 avocats qui protestaient contre cet attentat, à leur tour accusé de blasphème, AVOCATS .BE interpelle le gouvernement pakistanais.

Après l'attentat du Musée juif : la tolérance et le respect mutuel doivent prévaloir sur la haine et la discorde

AVOCATS.BE, qui réunit les 7500 avocats francophones et germanophones de Belgique, a appris avec révolte et consternation le lâche attentat qui a coûté la vie à trois personnes (et mis gravement en danger les jours d’une quatrième) qui avaient pour seule caractéristique de visiter le Musée juif de Bruxelles.

Au-delà des mesures d’enquête et de sécurité qui devront être prises pour identifier les coupables de cet acte abject et pour assurer la sécurité de tous ceux qui fréquentent des lieux marqués par l’appartenance à une communauté, quelle qu’elle soit, AVOCATS.BE tient à dénoncer la gravité de l’atteinte qui est ainsi portée à nos valeurs fondamentales de liberté, de dignité et d’égalité.

La Belgique est et doit rester un pays dans lequel chacun est libre de pratiquer la religion qu’il a choisie, dans la tolérance et le respect des choix que les autres ont accomplis.

AVOCATS.BE ne peut accepter que des actes d’une violence odieuse, visant une communauté parce qu’elle est une communauté, viennent ainsi semer la haine et la discorde là où ne devraient régner que la solidarité et la compréhension mutuelle.

AVOCATS.BE présente ses plus sincères condoléances aux familles des victimes.

Mot du président

Mercredi dernier, 14 mai 2014, Maître Rashid Rehman, un avocat pakistanais renommé, connu pour défendre des causes sensibles, a été assassiné.

Des hommes armés ont ouvert le feu sur lui et deux de ses assistants. Il est décédé à son admission à l’hôpital.

Maître Rashid Rehman avait accepté la défense d’un maître de conférences à l’université Bahauddin Zakariya (Multan – Penjab), Monsieur Junaid Hafeez, accusé, comme aujourd’hui bien d’autres pakistanais, d’avoir dénigré le prophète Mahomet et de s’être, ainsi, rendu coupable du crime de blasphème, puni de la peine de mort.

Aucun avocat n’avait, avant lui, accepté de défendre cette cause, jugée hypersensible. Il faut savoir qu’au cours des dernières années, Messieurs Salman Taseer, gouverneur de la province du Penjab, et Shahbaz Bhatti, ministre des minorités, ont également été abattus pour s’être déclarés favorables à une réforme de cette loi.

De nombreux chrétiens et ahmadis (appartenant au mouvement réformiste musulman ahmadi), en ce compris, récemment, un citoyen britannique (Monsieur Muhammad Asghar), ont été condamnés à mort sur la base de cette loi, dont on dit qu’elle est surtout l’occasion de règlements de comptes légalisés.

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