Suivez mes commentaires sur l'actualité de la justice et des barreaux

  • Au nom du peuple français, par François Molins

    Au nom du peuple français, par François Molins, Paris, Flammarion, 2024, 366 p., 22 €.

    « Vous allez exercer un métier dangereux ; pas pour vous, pour les autres ».

    C’est par ces mots que Pierre Truche, alors directeur de l’Ecole nationale de la magistrature à Bordeaux, accueille François Molins lorsqu’il entame son cursus. On imagine facilement pourquoi le futur procureur général les a retenus.

    C’est en tout cas par ceux-là qu’il a choisi d’ouvrir ses mémoires. Il nous raconte donc son parcours, de Carcassonne à la Cour de cassation, en passant par Montbrison, la Corse, Lyon, la Seine-Saint-Denis et puis, bien sûr, Paris.

    Au nom du peuple français par François Molins | La Tribune (avocats.be)

  • Vadim Kobzev, Alexei Lipster et Igor Sergunin, avocats en danger

    Vadim Kobzev, Alexei Lipster et Igor Sergunin sont trois avocats russes.

    Ils ont en commun d’avoir été les avocats de Navalny, l’opposant au président Poutine, qui est décédé dans des circonstances suspectes dans une colonie pénitentiaire du cercle arctique, en février dernier. Depuis, les autorités russes se sont lancées dans une purge contre tous les amis, membres de la familles, collaborateurs, … de Navalny. Son épouse Yula Navalnaya a été blacklistée « terroriste et extrémiste »

  • Tahir Nauman, avocat en danger

    Tahir Nauman appartient à la minorité religieuse Ahmadi. Les Ahmadis sont des musulmans sunnites mais qui voient en Mirza Ghulam Ahmad (1835-1908) l’incarnation du Messie attendu par les musulmans. Cette obédience est condamnée par la majorité sunnite pour laquelle Mohammed est l’unique prophète d’Allah.

  • La petite menteuse, par Pascale Robert-Diard

    La petite menteuse, par Pascale Robert-Diard, Paris, Collection Proche, 2023, 174 p., 7,9 €.

    Pascale Robert-Diard est la principale chroniqueuse judiciaire du journal Le Monde depuis 2002. Elle a couvert un grand nombre de procès spectaculaires, avec un œil toujours parfaitement aiguisé et un grand respect pour l’ensemble des parties (ce qui lui a d’ailleurs valu de recevoir le prix des anciens présidents du Jeune barreau de Liège, qui récompense tout compte-rendu judiciaire « révélant le souci de donner une information respectant les droits de l’homme et, en particulier, la vie privée, la réputation et la présomption d’innocence ») mais elle a aussi, avec les mêmes soucis, suivi des dossiers plus ordinaires, ce qui fait la justice au quotidien.

  • Czarina Musni, avocate en danger

    Czarina Musni est une avocate philippine.

    Originaire de l’île de Mindanao, membre de la National Union of Peoples’ Lawyers et, jusqu’à l’année dernière, secrétaire de sa section locale (Mindanao Union Peoples’ Lawyers), elle a assumé la défense de nombreux fermiers ou communautés indigènes qui tentent de s’opposer aux expropriations et concessions qui les privent de leurs terres au profit de grandes entreprises nationales ou internationales.

  • Le congrès et autres contes juridiques, par François Ost

    Le congrès et autres contes juridiques, par François Ost, Paris, Lefebvre Dalloz, 2024, 256 p., 19 €.

    François Ost, lui, n’est pas un positiviste. Il ne craint pas d’explorer des champs qui se trouvent au-delà du domaine de la pensée analytique. Et, pour la troisième fois[1], il a choisi la voie du conte pour partager ses réflexions/enseignements.

    L’ouvrage s’ouvre cette fois par un prologue substantiel. François Ost y fait le point sur le courant « Droit et littérature » dans lequel il s’inscrit. Il a pris une belle ampleur et cela le réjouit. Car, citant notre confrère Philippe Sands, dans la préface qui ouvre le beau roman graphique De Salamanque à Guantanamo, une histoire du droit international (Olivier Corten et Pierre Klein, dessins de G. Bedoret), « Comme le droit intègre notre vie quotidienne, il doit atteindre un public plus large si l’on veut qu’il ait un impact significatif et qu’il soit protégé de ceux qui aspirent à un monde où l’autorité et les pouvoirs souverains sont affranchis de tout contrôle », il considère, à raison, qu’il est urgent de faire comprendre au plus grand nombre que le droit n’est pas un exercice intellectuel un peu abscons, mais la condition de notre vie dans un espace de liberté.

  • Rocio San Miguel, avocate en danger

    Rocío San Miguel est une avocate vénézuélienne née en 1966.

    Militante des droits humains, spécialiste des questions militaires et présidente de l'ONG Control Ciudadano, une association civile dont l'objectif est de surveiller l’Etat et les citoyens sur les questions de sécurité nationale, de défense et de forces armées, elle surveille également les engagements de l'État vénézuélien vis-à-vis du Statut de Rome et de la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH).

  • Le cri du Falcon, un crime judiciaire d'Etat, par Bernard Maingain

    Le cri du Falcon, un crime judiciaire d’État, par Bernard Maingain, Kigali, Histoires et Images, 2024, 518 p., 30 €.

    Bernard Maingain a été, avec l’avocat parisien Lef Forster, le conseil de Rose Kabuye et de quelques autres leaders rwandais proches de Paul Kagame lorsque ceux-ci furent accusés, devant la justice parisienne d’être les auteurs de l’attentat du 6 mars 1994 qui entraina la chute puis l’explosion du Falcon, l’avion qui transportait, entre autres, le président du Rwanda Juvénal Habyarimana et le président du Burundi Cyprien Ntaryamira. On sait que cet attentat est à l’origine du génocide qui débuta le soir même et, peut-être même, quelques heures auparavant.

    Près d’un million de tutsis, et de hutus modérés, furent exterminés, souvent dans des conditions indicibles, en quelques semaines. Nous le savons tous mais il faut avoir visité le mémorial consacré aux victimes du génocide, pour en appréhender, ne fût-ce qu’un peu, l’ampleur et l’horreur.

  • Wani Santino Jada, avocat en danger

    Wani Santino Jada est un avocat sud-soudanais.

    Membre des Pan African Law Chambers, Wani Santino Jada est actuellement en charge de la défense, devant l’East African Court of Justice, de l’ancien maire de Juba (la capitale du Sud-Soudan), Kalisto Lado, arrêté brutalement la nuit du 30 mars 2024, devant ses enfants et son épouse. Il a introduit une action devant la Cour régionale pour faire décréter cette arrestation illégale.

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