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Communiquons ! - Mot du président
Cette quinzaine est certainement à placer sous le signe de la communication.
Tout d’abord, comme vous le lirez dans la Tribune n°62, elle marque le début de la troisième vague de notre campagne de publicité fonctionnelle. Vous n’entendrez plus de contes de fées ou de plaisanteries sonores sur les ondes de nos radios nationales. Mais vous découvrirez des bannières déroulantes humoristiques sur les sites de nos principaux quotidiens d’information. Pour marteler notre message, promu au rang d’adage par de nombreux journalistes et auditeurs (n’est-ce pas une remarquable consécration ?) : « Un avocat c’est quelqu’un qu’il faut voir avant pour éviter les ennuis après ! ».
Simultanément, dès ce lundi 24 novembre, nous lançons notre nouveau site. Plus moderne, plus convivial, plus actif, plus humoristique. Plus attractif. Notre site n’était plus dans le bon bain. La métaphore est, cette fois, animalière. Après la grenouille et les pingouins, voici les kangourous, l’éléphant de mer, les fourmis et les abeilles.
Ce n’est pas tout. Le samedi 29 novembre 2014 sera l’occasion d’ouvrir nos Palais de justice au public pour une nouvelle journée Portes ouvertes qui permettra aux jeunes et aux moins jeunes de découvrir les activités traditionnelles de ce type de manifestation : procès fictifs, visites guidées, consultations, stands d’information. Démystifions la justice pour la rendre plus accessible.
Le 10 décembre 2014, en parallèle à la traditionnelle journée internationale des droits de l’homme, les barreaux européens, réunis sous l’égide du Conseil des barreaux européens, organiseront la première Journée européenne de l’avocat. Son thème sera La surveillance gouvernementale de masse. Ce sera l’occasion pour AVOCATS.BE de s’associer à cette manifestation en organisant, en collaboration avec la Libre Belgique, une grande conférence sur ce thème. Les concours que nous avons pu obtenir sont prestigieux : Ben Wizner, un des avocats new-yorkais d’Edward Snowden, Olivier Bogaert, de la Computer Crime Unit, Gilles de Kerchove et Christiane Höhn, coordinateurs de l’Union européenne pour la lutte contre le terrorisme, et Paul De Hert, professeur à la V.U.B. Rejoignez-nous à l’U.L.B. dès 19.30.
Vous lirez aussi que, sans compter les multiples contacts que nous entreprenons actuellement avec notre nouveau gouvernement, AVOCATS.BE a eu trois autres occasions de communiquer au cours de la quinzaine qui précède. Pour réclamer l’amnistie et la libération de Firmin Yangambi, un avocat de Kisangani, et la libération effective de Jean-Jacques Kabongo, un avocat bruxellois emprisonné à La Haye, dans la prison de la Cour pénale internationale et dont, c’est un comble, la décision de relaxe n’est pas effective faute pour les gouvernements du Royaume-Uni, des Pays-Bas et de Belgique d’adopter les décisions adéquates.
Mais surtout pour commenter l’arrêt prononcé ce 13 novembre 2014 par notre Cour constitutionnelle en matière de T.V.A. Nous ne pouvons le cacher, même s’il ne s’agit pas d’un arrêt définitif, puisqu’il se contente de poser des questions préjudicielles à la Cour de justice de l’Union européenne, il constitue une belle victoire pour notre profession.
Il faut souligner que la Cour y consacre une nouvelle fois le rôle essentiel des avocats dans l’administration de la justice.
« Le droit d’accès à un juge et le principe de l’égalité des armes… impliquent… l’obligation de garantir un juste équilibre entre les parties au procès et d’offrir à chaque partie la possibilité raisonnable de présenter sa cause dans des conditions qui ne la placent pas dans une situation de net désavantage par rapport à son ou ses adversaires », dit-elle.
Et c’est ce qui l’amène à déceler dans la directive un « risque sérieux » de violation des instruments de droit européen qui garantissent l’accès la justice, au premier des rangs desquels le Traité lui-même mais aussi la Charte des droits fondamentaux et la Convention d’Aarhus.
Parce que, au regard de l’accès à la justice, les justiciables non assujettis voient leurs charges augmenter considérablement par rapport à ceux qui le sont.
Parce qu’il n’y a pas d’accès à la justice sans un véritable accès à l’avocat.
L’avocat, c’est quelqu’un qu’il faut défendre aujourd’hui, pour éviter des ennuis demain…