Droits de l'homme

Les murs sont des oreilles - Mot du président

Les murs sont des oreilles...

Et aussi des yeux, et aussi des mémoires !

La surveillance gouvernementale des masses n’est plus un fantasme, le produit de l’imagination débridée de Georges Orwell ou le cauchemar de fous judiciaires paranoïaques.

Nous savons maintenant que toutes nos communications téléphoniques, électroniques, télématiques,… sont interceptées, enregistrées, stockées, scannées.

Si elles ne sont pas écoutées, ce n’est pas parce que la technique ne le permettrait pas, mais seulement parce qu’il n’y a pas assez d’oreilles humaines disponibles.

Les logiciels et les machines qui permettent cet espionnage en grand sont de moins en moins chers, de plus en plus accessibles. Hier, seuls les services secrets des plus grands Etats pouvaient se les offrir. Aujourd’hui, ils sont à la portée de joyeux petits bricoleurs ingénieux. Si certains ne savent plus communiquer sans agiter leur camp, d’autres en jouissent, sans vergogne.

Le Conseil des barreaux européens (C.C.B.E.), dont, il faut le rappeler, le barreau belge est l’un des fondateurs et membres actifs, a décidé que le 10 décembre serait non seulement la journée internationale des droits de l’homme mais aussi la journée européenne de l’avocat.

Cette coïncidence est évidemment délibérée.

Memory is a stranger, History is for fools

The monkey looked up at the stars
And he thought to himself

Memory is a stranger
History is for fools

Quelques réflexions après la très belle séance de rentrée du Barreau de Liège, le remarquable discours de rentrée d’Olivier Bonfond et la superbe réplique du bâtonnier André Renette.

Les peuples malheureux n’ont qu’ Une histoire.

Monsieur le bâtonnier, monsieur l’orateur,

Vous nous avez invités à parler de souvenir et de mémoire, de liberté d’expression et d’histoire.

Je suis d’accord avec chacun de vous, sur presque tout.

Sur les murs de l’exposition que nous venons de parcourir ensemble, il est écrit : « Il n’y a pas de plus grande liberté que d’être vrai. Il n’y a plus grande vérité que d’être libre ». Truisme ou paradoxe ? Evidence ou imposture ?

Je suis de ceux qui pense que les chambres à gaz n’excusent par Gaza.

Je suis de ceux qui pensent que les croisades n’excusent pas DAESH.

Je suis de ceux qui pensent que les grand-mères du Pajottenland employées par de riches bourgeois bruxellois n’excusent pas les propos racistes de Théo Francken.

Communiquons ! - Mot du président

Cette quinzaine est certainement à placer sous le signe de la communication.

Tout d’abord, comme vous le lirez dans la Tribune n°62, elle marque le début de la troisième vague de notre campagne de publicité fonctionnelle. Vous n’entendrez plus de contes de fées ou de plaisanteries sonores sur les ondes de nos radios nationales. Mais vous découvrirez des bannières déroulantes humoristiques sur les sites de nos principaux quotidiens d’information. Pour marteler notre message, promu au rang d’adage par de nombreux journalistes et auditeurs (n’est-ce pas une remarquable consécration ?) : « Un avocat c’est quelqu’un qu’il faut voir avant pour éviter les ennuis après ! ».

Simultanément, dès ce lundi 24 novembre, nous lançons notre nouveau site. Plus moderne, plus convivial, plus actif, plus humoristique. Plus attractif. Notre site n’était plus dans le bon bain. La métaphore est, cette fois, animalière. Après la grenouille et les pingouins, voici les kangourous, l’éléphant de mer, les fourmis et les abeilles.

CPI : AVOCATS.BE demande la libération de Me JJ Kabongo

La Cour pénale internationale a, par ordonnance du 21 octobre 2014, ordonné la libération de Me Jean-Jacques Kabongo Mangenda, après onze mois de détention provisoire.

Cette décision reste partiellement ineffective par la suite de décisions illégales ou d'absence de décision du Royaume-Uni, des Pays-Bas et de la Belgique.

AVOCATS.BE interpelle le Gouvernement Belge.

Le plaider coupable en Belgique ? Oui, mais avec prudence ...

Au journal de BEL-RTL, ce 15 octobre, je commente les projets du Gouvernement en matière de plaider coupable. Oui, s'il s'agit d'un système à la française, avec des garanties suffisantes pour que jamais un innocent ne se déclare coupable par crainte d'une peine injuste ou d'une prolongation indue de sa détention préventive...

http://www.rtl.be/belrtl/page/bel-rtl-premiere-radio-francophone-belge-ecoute-en-ligne-concours-jeux-podcast-mp3/3215.aspx à partir de 7'04

La peine de mort pour les malades mentaux ? - Mot du président

Le 10 octobre 2014 sera la 12e journée internationale contre la peine de mort.

C’est le moment de rappeler que, durant ce mois de septembre 2014, au moins trois avocats ont été assassinés : Roberto Felicio aux Philippines, Cipriano Puertas Rubio au Mexique et, abomination des abominations, Salema Saleh al-Naïmi en Irak, enlevée, torturée, jugée sommairement et exécutée par DAESH.

Sagesse n’est pas folie. Mais ici, c’est vraiment de barbarie qu’il est question. Nous voici renvoyés aux pires heures de l’humanité, aux temps de l’inquisition et des génocides.

Que ces quelques lignes soient un nouvel hommage à ces avocats qui ont payé de leur vie leur engagement pour que leurs semblables aient une vie meilleure, conforme aux droits de l’homme et à la dignité.

Le thème général de la journée du 10 octobre 2014 est la protection des malades mentaux : soignez-les, ne les exécutez pas.

La coalition mondiale pour l’abolition de la peine de mort, dont AVOCATS.BE est membre, n’imaginait pas, lorsqu’elle l’a choisi, quelle brûlante actualité il revêtirait dans notre pays, en Belgique, ici.

La Belgique ne cesse d’être condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme pour la façon dont elle traite les malades mentaux emprisonnés. Notre absence de réaction face à ces multiples rappels à l’ordre et à la dignité devient insupportable.

La justice a besoin de nous... et de moyens - Mot du président

EIIL vs GAFA …

L’Etat islamique en Irak et au Levant contre Google – Apple – Facebook – Amazon…

Le monde vacille.

D’un côté, une menace terroriste d’une cruauté et d’un radicalisme insupportables, qui n’a pu émerger, il faut bien le reconnaître a posteriori, qu’à la suite d’une série d’énormes erreurs commises par les dirigeants du monde occidental.

De l’autre, quatre entreprises géantes, surfant sur les technologies de l’information et de la communication, prêtes à tout engloutir et à s’assurer des positions quasi monopolistiques, en s’appropriant toutes nos données personnelles.

Et j’oublie l’Ukraine, Gaza, la Libye, le Sud-Soudan et la Centrafrique, Boko Haram et Ebola… Autant d’actus qui sont au cœur de nos gouvernants.

Certes, il n’y a aucune comparaison possible entre les acteurs de ces drames. Ils se meuvent sur des terrains complètement étrangers.

Mais ils présentent un point commun. Celui de défier notre organisation sociale, nos valeurs, nos démocraties.

Et d’abord, notre justice. Et aussi le barreau.

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