Thierry Papart
Posté le 05/09/2016Vendredi 19 août 2016. Il est 11.45. Je sors d’une réunion à Bruxelles. Elle m’a empêché d’assister à la messe de funérailles de Thierry. Jean-Pierre Buyle me propose de l’accompagner au Conservatoire de Bruxelles. Anaïs Cassiers y donne un court récital de piano. Je ne la connais pas. Soit.
Elle entre en scène. Elle est toute de blanc vêtue. Comme hier, Laure et Solène, les deux filles de Thierry, quand nous lui avons rendu une dernière visite. Anaïs à l’âge de Solène mais, du fond de la salle, c’est plutôt à Laure qu’elle me fait penser. J’ignore à ce moment que, dans l’église de Desnié, Laure, précisément, est en train de jouer du piano pour son papa.
Anaïs entame une nocturne de Chopin. C’est joli, c’est doux, un peu mélancolique, comme la vue champêtre que l’on a de la terrasse de la maison de Thierry.
Thierry qui fut le condisciple de mon épouse Véronique, sur les bancs de la faculté de droit.
Thierry qui fut un brillant avocat, stagiaire de Michel Franchimont, complice de François Piedbœuf.
Thierry que j’entends encore jongler avec les mots à la revue du Jeune barreau.
Thierry devenu magistrat, qui jugeait avec sûreté, rapidement, sans arriéré.
Thierry, l’auteur de doctrine, qui publiait sur le bail, sur le droit de la circulation routière, des assurances, de la réparation du préjudice corporel.