Droits de l'homme

Voyage d'un avocat au pays des infréquentables, par Nicolas Gardères

Voyages d’un avocat au pays des infréquentables, par Nicolas Gardères, Paris, Editions de l’Observatoire, 2019, 190 p., 18 €.

Je peux bien défendre n’importe qui, mais pas pour n’importe quoi, pas dans n’importe quel dossier. Défendre un facho dans le cadre d’un dossier de libertés fondamentales équivaut ainsi toujours à défendre d’abord et avant tout les libertés fondamentales. Je peux défendre mon client sans aucune réserve et au mieux de mes compétences, car je vis la cause que je défends comme un combat à mort de la liberté contre l’oppression étatique.

J’ai d’ailleurs toujours trouvé l’expression « avocat du diable » terriblement impropre. Défendre un Fourniret ou un Barbie, cela n’est pas défendre un diable, c’est défendre un homme et donc l’Humanité toute entière, contre le monstre froid, le Léviathan, le seul diable qui puisse être, c’est-à-dire l’État, personnification juridique de notre thanatos collectif.

Nicolas Gardères est l’avocat de tous les extrêmes : les fachos, les islamos, les judéos, les antihomos, les ultracathos … Parce qu’il a jugé que la meilleure façon de défendre la liberté contre ses ennemis, c’est de défendre les ennemis de la liberté lorsque la leur est mise en cause. Défendre, au nom de nos principes, ceux qui nous réclament la liberté mais qui voudraient nous la refuser au nom des leurs.

Trois erreurs judiciaires, par François-Louis Coste

Trois erreurs judiciaires, par François-Louis Coste, Dalloz, coll. Le sens du droit, 2018, 168 p., 20€.

 

S’il fallait désigner le premier ennemi contre lequel doit se prémunir toute personne prétendant exercer la noble fonction de juge, nous répondrions sans hésiter que cet ennemi est l’évidence. La force de l’évidence peut n’être qu’un leurre et même une violence pour celui qui s’y abandonne, oubliant tout esprit critique et renvoyant Descartes au rang de vieux radoteur .

« Les convictions sont des ennemis de la vérité plus dangereux que les mensonges » a dit Nietzche.

François-Louis Coste, ancien avocat général à Lyon et à Paris, nous en administre une implacable démonstration dans ce petit ouvrage, remarquablement documenté. C’est que les erreurs judiciaires, il les a vécues de l’intérieur.

Trois fois au cours de sa carrière, il les a touchées de près, au plus près.

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La face cachée de la robe, par Anaïs de la Pallière

La face cachée de la robe, par Anaïs de la Pallière, Paris, Michalon, 2019, 219 p., 19,55 €.

 

« Créé en 2000, SOS COLLABORATEURS vous accompagne, vous conseille et vous défend en cas de litige avec votre cabinet.

Une rétrocession non payée, un contrat de collaboration rompu à l’initiative du cabinet sans respect du délai de prévenance au prétexte d’un manquement grave bien opportun… Poussée vers la sortie ou mise à la porte à l’annonce de l’arrivée d’un enfant.

SOS COLLABORATEURS est là pour vous accompagner et vous assister ».

Nous aurions besoin de pareille association ? Nous, les avocats, les défenseurs des droits et des libertés, de la veuve et de l’orphelin, de la dignité ?

La réponse est oui. Malheureusement oui. Évidemment oui !

C’est ce que nous assène Anaïs de la Pallière, jeune avocate parisienne de 35 ans.

 

http://latribune.avocats.be/la-face-cachee-de-la-robe-par-anais-de-la-palliere/

Seda Basay-Yildiz, avocate en danger

Seda Basay-Yildiz est une avocate allemande d’origine turque.

Elle est intervenue dans un procès visant plusieurs membres d’une cellule d’extrême droite, la N.S.U., en qualité de conseil de la famille d’une de leurs victimes. Cette cellule était accusée d’avoir, entre 2006 et 2010, exécuté au moins une dizaine d’immigrés d’origine turque, kurde ou grecque, ainsi que du meurtre d’un policier et de plusieurs hold-up.

Salah Dabouz, avocat en danger

Salah Dabouz est un éminent avocat algérien, défenseur des droits humains.

Il est président de la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme -LADDH, une association indépendante fondée en 1985 qui documente les violations des droits humains en Algérie perpétrées par les services de sécurité et les groupes armés, notamment dans les affaires de prisonniers de conscience et les disparitions forcées. Il est également membre de la Commission des droits humains de l'Union internationale des avocats et membre fondateur de l'Union autonome des avocats en Algérie.

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