Waleed Abu al-Khair, avocat en danger
Posté le 20/12/2019Waleed Abu al-Khair est un avocat saoudien né en 1979.
Waleed Abu al-Khair est un avocat saoudien né en 1979.
Amirsalar Davoodi est un avocat iranien né en 1981.
En marge de la remise du prix des droits de l'homme du CCBE, ce 29 novembre 2019, à 4 avocats iraniens emprisonnés, Maîtres Nasrin Sotoudeh, Abdolfattah Soltani, Amirsalar Davoodi et Mohammad Najafi, j'ai eu l'occasion de rencontrer une autre avocate iranienne, Maître Shirin Ebadi, prix Nobel de la paix 2003 et toujours engagée, d'ailleurs souvent aux côtés des 4 confrères susdits, pour la défense des droits humains dans son pays.
Compte rendu de l'entretien.
http://latribune.avocats.be/une-rencontre-avec-shirin-ebadi-prix-nobel-de-la-paix-2003/
Le 24 janvier de chaque année, depuis 2009, les avocats se mobilisent pour attirer l’attention sur la situation particulièrement délicate que vivent leurs confrères dans l’un ou l’autre pays du monde.
Depuis quelques mois, nous vous présentons, dans chacune des Tribune, un ou une avocat(e) en danger.
En ma qualité d'ancien président du Comité des droits de l'homme du C.C.B.E., j'ai participé ce 19 novembre 2019 à un side event organisé par l'Open Dialog Foundation en marge de la session du Parlement Européen à Bruxelles, consacré à l'incidence du rapprochement entre la Chine et le Kazakhstan sur l'état des droits de l'homme dans ce dernier pays. Voici le texte de mon intervention.
68 auteurs pour 62 contributions. Droits de l'homme, droit européen, droit judiciaire, droit des jeunes, droit de la construction, droit de l'urbanisme et de l'environnement, droit administratif, internet et RGPD, profession d'avocat, rock, football, antistrophe (contrepèterie, quoi), littérature, poésie et divagations diverses : que de thèmes pour ce spicilège ! Merci à tous les contributeurs pour ce bel hommage.
Luttons !
https://www.larcier.com/fr/liber-amicorum-patrick-henry-luttons-2019-9782807917569.html
Botagoz Jardemalie est une avocate kazakhe actuellement réfugiée en Belgique.
Veronica Koman est une avocate indonésienne.
En 2014, elle accepte de prendre en charge la défense d’indépendantistes originaires de Papouasie occidentale (Irian Jaya), faisant l’objet d’une très dure répression policière et militaire (5 morts et 37 blessés graves). Elle entame notamment une action par laquelle elle tente d’obtenir la condamnation des forces policières à payer de lourdes indemnités aux familles des victimes. Elle défend aussi des indépendantistes accusés de « résistance et désobéissance à l’autorité ».
Le tribunal de la terreur, par Emmanuel Pierrat, Paris, Fayard, 2019, 332 p., 21,90 €.
« Chose incroyable ! La liberté était menacée par des conjurations éternelles, et la loi elle-même s’obstinait à chercher des auxiliaires à ses ennemis …
Les défenseurs naturels et les amis nécessaires des patriotes accusés ce sont les jurés patriotes : les conspirateurs doivent n’en trouver aucun ».
C’est par cette harangue que Couthon justifie la disparition totale des droits de la défense (l’Ordre des avocats a déjà été dissout, trois ans plus tôt) du Tribunal de la terreur. Nous sommes le 22 prairial An II (10 juin 1794). Après Brissot et les Girondins, Olympe de Gouges, Hébert et les sans-culottes, puis Danton et Desmoulins viennent de tomber sous la lame de la Veuve. La machine s’est emballée. Elle a besoin de toujours plus de sang.
« Les droits de l’homme sont faits non pour les contre-révolutionnaires, mais seulement pour les sans-culottes », avait déjà dit Collot d’Herbois qui, depuis, a pu éprouver ce que cette maxime avait de particulièrement cruel.
C’est comme un roman noir. Une première version de Games of thrones...