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Tabou, par Ferdinand von Schirach

Tabou, par Ferdinand von Schirach, Gallimard, 2016, 227 p., 19 €.

« Tu ne comprends donc pas ? Je faisais fausse route. La beauté n’est pas la vérité… La vérité est atroce, elle a l’odeur du sang et des excréments. Elle est le corps éventré, elle est la tête arrachée de mon père ».

Ainsi se termine Vert, le premier des quatre volets de ce conte (plutôt que roman à mon estime).

Sebastian von Eschburg avait dix ans quand son père s’est tiré une salve de chevrotines dans la tête. Il est devenu un homme peu sociable, peu cernable, mais aussi un photographe réputé, dont les œuvres s’arrachent à des prix très élevés. La dernière est inspirée par un travail de Sir Francis Galton qui, au début du XIXe siècle, tenta d’isoler les caractéristiques physiques du mal en superposant et fusionnant les photos de nombreux criminels. Il n’obtint que le même résultat que Sebastian lorsque celui-ci fit de même en superposant les corps de dix-huit jeunes femmes : l’image de la beauté.

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