Suivez mes commentaires sur l'actualité de la justice et des barreaux

  • Le problème de l'existence de Dieu et autres sources de conflits de valeur, par Lucien François

    Le problème de l'existence de Dieu et autres sources de conflits de valeurs, par Lucien François, Académie royale de Belgique, 2017, 144 p., 7 €,

    « Justice et vérité sont des notions si familières à notre esprit que nous les utilisons couramment sans éprouver le besoin de vérifier si nous les concevons avec netteté. Mais, pour un examen sérieux, il est indispensable d'y regarder de plus près qu'avec les yeux de l'habitude. Aussi dois-je employer une grande partie de ce travail à distinguer de la justice et de la vérité elles-mêmes les soucis de justice ou de vérité, qui sont bien autre chose, tout en étant par ailleurs extrêmement proches l'un de l'autre ,,, ».

    Lucien François nous livre, dans cet ouvrage, quatre examens microscopiques de questions taraudantes : l'existence de Dieu, cours de morale laïque ou cours laïque de morale, droit et révolution, justice et vérité.

  • Pour la liberté, par François Sureau

    Pour la liberté, par François Sureau, Tallandier, 2017, 80 p., 7,90€.

     

    « Le système des droits n’a pas été fait seulement pour les temps calmes, mais pour tous les temps. Rien ne justifie de suspendre de manière permanente les droits du citoyen. Cela n’apporte rien à la lutte contre le terrorisme. Cela lui procure au contraire une victoire sans combat, en montrant à quel point nos principes étaient fragiles ».

    François Sureau n’est pas seulement le brillant écrivain dont je vous ai déjà commenté plusieurs ouvrages[1], il est aussi avocat au Conseil d’état et à la Cour de cassation de France. Et en cette qualité, il a été amené à plaider à trois reprises devant le Conseil constitutionnel, en qualité de conseil de la Ligue des droits de l’homme, pour contester, chaque fois avec succès, des lois liberticides adoptées à la hâte par un gouvernement socialiste affolé par une menace terroriste qui lui fit perdre tous ses repères (voire toute son essence). Nous savons que cela ne lui a pas valu du bien …

    pour lire la suite : https://gallery.mailchimp.com/d552fd66716b81b8fb8f922cc/files/abb6a8fc-5...

  • Les avocats, par Piero Calamandrei

    Les avocats, par Piero Calamandrei, Editions de la revue Conférence, 2017, 38 p., 19 €.

    « Mais les avocats de Chiapelli sont plus proches de la vie quotidienne et visible : ce sont les avocats de notre société en liquidation, les avocats d’une bourgeoisie qui se défait. Regardez avec quelle négligence ils portent la toge ; il n’y en a pas un qui la tienne fermée, scellée par le rabat comme le voudrait le style ; ils n’ont pas connu l’époque où le président aurait chassé de la salle le défenseur malappris qui eût laissé voir par l’entrebâillement de la toge une veste de couleur claire, ou l’eût interrompu, si dans le feu de sa harangue la toge s’était ouverte, pour lui dire sévèrement : « Monsieur, arrangez-vous un peu. » Et voici au contraire ici, animés et bavards, les avocats mal fagotés de notre temps : débraillés et négligés, avec des vestes écossaises et des gilets fantaisie débordant sans pudeur de leur défroque noire abandonnée sur les épaules et prête à glisser. Ce ne sont pas les avocats cruels définitivement stylisés par Daumier ; ce sont des gens sans façons, plus commun mais plus proches de nous … ».

  • La défense demain, colloque du 30e anniversaire de la J.L.M.B.

    Il y a 30 ans, la Jurisprudence de Liège (J.L.) a étendu son champ territorial aux ressorts des cours d’appel de Mons et Bruxelles pour devenir la Revue de Jurisprudence de Liège, Mons et Bruxelles (J.L.M.B.), sous l’impulsion de son rédacteur en chef, Jacques Henry.

    Ce colloque célèbre cet anniversaire et a pour thème La défense demain, en hommage à Jacques Henry, tragiquement décédé quelques mois après la naissance de la nouvelle revue. 

  • Remise du prix des droits de l'homme 2017 du CCBE à Me Zaza Khatiashvili

    Ce 24 novembre 2017, au cours de l'assemblée générale du C.C.B.E., j'ai eu l'honneur de remettre le prix des droits de l'homme 2017 au président du barreau de Géorgie, Maître Zaza Khatiashvili.

    Maître Zaza Khatiashvili est le fondateur du premier syndicat d'avocat Géorgien et de barreau de Géorgie. Il en a été le premier président et achève son deuxième et dernier mandat de quatre ans à la tête de ce barreau.

    Il fut le premier avocat Géorgien à porter (et avec succès) un recours devant la Cour européenne des droits de l'homme. Il en a défendu plusieurs autres par la suite.

    Grand défenseur des avocats, tant dans son pays que dans ceux qui l'environnent, il a milité pour obtenir la libération de ceux qui étaient emprisonnés en raison de l'exercice de leur métier et pour obtenir le respect de leurs droits et de ceux des justiciables (notamment en obtenant que les avocats aient le droit à des entretiens confidentiels avec leurs clients détenus).

    En 2015, le président de la République de Géorgie lui a remis la Médaille d'honneur de son pays, reconnaissant ainsi ses immenses mérites.

  • L'avenir de la profession d'avocat en 5 ateliers

    Patrick Henry en Patrick Hofströssler werden door minister Koen Geens gevraagd om als onafhankelijke experts advies te geven over de toekomst van de advocatuur, die voor grote veranderingen staat. In een wereld van digitalisering en informatisering zijn sommige steunpilaren niet meer zo stevig als ze ooit waren.

    Tijdens een reflectiemiddag op 16 november traden de experts in dialoog met de stafhouders, de Orde van Vlaamse Balies en de voorzitters van de jonge conferenties. Na een plenair gedeelte vonden vijf workshops over diverse onderwerpen plaats. Onder meer erelonen, toegang tot het beroep en vorming en legal tech kwamen aan bod. De werkvlakken? Een grote maatschappelijke rol voor de advocaat, betrokkenheid en een toekomstvisie. 

  • L'avocat demain : le débat continue

    Le débat sur la profession d'avocat se poursuit. Il se focalise essentiellement sur une de la dizaine de propositions que nous examinons : celle de supprimer l'incompatibilité entre la profession d'avocat et les activités de "négoce ou industrie". Certains souhaitent que les avocats restent concentrés sur le judiciaire et qu'ils se contentent de lutter aux côtés des magistrats pour que la justice reçoivent des budgets plus importants. Cela ne me paraît pas correspondre à l'évolution de notre société. Celle-ci est caractérisée par une juridification croissante (de plus en plus de règles, d'origines de plus en plus diverses, avec des forces diverses - des lois d'ordre public aux simples lignes de conduites -, qui s'insinuent dans tous les secteurs de notre vie) mais aussi par un mouvement de déjudiciarisation (induit par l'augmentation du coût de la justice, lié non seulement à l'apparition de la TVA et à l'augmentation des droits de greffe, mais aussi, précisément par le phénomène de complexification du droit que je viens de citer). Aujourd'hui, le droit ce n'est pas simplement des procès. C'est aussi de nombreuses règles que les justiciables - professionnels bien sûr, mais aussi privés - doivent analyser, implanter dans leur entreprise, en les adaptant à leurs besoins. Ils doivent définir leurs stratégies en fonction de ces règles et de ce qu'elles impliquent. Ils ont besoin pour cela d'accompagnateurs stratégiques. Seront-ce les avocats ou d'autres professionnels ?

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