Droits de l'homme

Strengthened China - Kazakhstan Relations : What impact on Human Rights ?

En ma qualité d'ancien président du Comité des droits de l'homme du C.C.B.E., j'ai participé ce 19 novembre 2019 à un side event organisé par l'Open Dialog Foundation en marge de la session du Parlement Européen à Bruxelles, consacré à l'incidence du rapprochement entre la Chine et le Kazakhstan sur l'état des droits de l'homme dans ce dernier pays. Voici le texte de mon intervention.

Luttons, Liber amicorum Patrick Henry

68 auteurs pour 62 contributions. Droits de l'homme, droit européen, droit judiciaire, droit des jeunes, droit de la construction, droit de l'urbanisme et de l'environnement, droit administratif, internet et RGPD, profession d'avocat, rock, football, antistrophe (contrepèterie, quoi), littérature, poésie et divagations diverses : que de thèmes pour ce spicilège ! Merci à tous les contributeurs pour ce bel hommage.

Luttons !

https://www.larcier.com/fr/liber-amicorum-patrick-henry-luttons-2019-9782807917569.html

Veronica Koman, avocate en danger

Veronica Koman est une avocate indonésienne.

En 2014, elle accepte de prendre en charge la défense d’indépendantistes originaires de Papouasie occidentale (Irian Jaya), faisant l’objet d’une très dure répression policière et militaire (5 morts et 37 blessés graves). Elle entame notamment une action par laquelle elle tente d’obtenir la condamnation des forces policières à payer de lourdes indemnités aux familles des victimes. Elle défend aussi des indépendantistes accusés de « résistance et désobéissance à l’autorité ».

La tribunal de la terreur, par Emmanuel Pierrat

Le tribunal de la terreur, par Emmanuel Pierrat, Paris, Fayard, 2019, 332 p., 21,90 €.

« Chose incroyable ! La liberté était menacée par des conjurations éternelles, et la loi elle-même s’obstinait à chercher des auxiliaires à ses ennemis …

Les défenseurs naturels et les amis nécessaires des patriotes accusés ce sont les jurés patriotes : les conspirateurs doivent n’en trouver aucun ».

C’est par cette harangue que Couthon justifie la disparition totale des droits de la défense (l’Ordre des avocats a déjà été dissout, trois ans plus tôt) du Tribunal de la terreur. Nous sommes le 22 prairial An II (10 juin 1794). Après Brissot et les Girondins, Olympe de Gouges, Hébert et les sans-culottes, puis Danton et Desmoulins viennent de tomber sous la lame de la Veuve. La machine s’est emballée. Elle a besoin de toujours plus de sang.

« Les droits de l’homme sont faits non pour les contre-révolutionnaires, mais seulement pour les sans-culottes », avait déjà dit Collot d’Herbois qui, depuis, a pu éprouver ce que cette maxime avait de particulièrement cruel.

C’est comme un roman noir. Une première version de Games of thrones...

Voyage d'un avocat au pays des infréquentables, par Nicolas Gardères

Voyages d’un avocat au pays des infréquentables, par Nicolas Gardères, Paris, Editions de l’Observatoire, 2019, 190 p., 18 €.

Je peux bien défendre n’importe qui, mais pas pour n’importe quoi, pas dans n’importe quel dossier. Défendre un facho dans le cadre d’un dossier de libertés fondamentales équivaut ainsi toujours à défendre d’abord et avant tout les libertés fondamentales. Je peux défendre mon client sans aucune réserve et au mieux de mes compétences, car je vis la cause que je défends comme un combat à mort de la liberté contre l’oppression étatique.

J’ai d’ailleurs toujours trouvé l’expression « avocat du diable » terriblement impropre. Défendre un Fourniret ou un Barbie, cela n’est pas défendre un diable, c’est défendre un homme et donc l’Humanité toute entière, contre le monstre froid, le Léviathan, le seul diable qui puisse être, c’est-à-dire l’État, personnification juridique de notre thanatos collectif.

Nicolas Gardères est l’avocat de tous les extrêmes : les fachos, les islamos, les judéos, les antihomos, les ultracathos … Parce qu’il a jugé que la meilleure façon de défendre la liberté contre ses ennemis, c’est de défendre les ennemis de la liberté lorsque la leur est mise en cause. Défendre, au nom de nos principes, ceux qui nous réclament la liberté mais qui voudraient nous la refuser au nom des leurs.

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