Juger mais 68 (3 petits livres d'Emmanuel Pierrat)
Posté le 30/06/2020Juger mai 68, suivi de J’ai choisi la liberté, par Emmanuel Pierrat, Paris, Points, 2018, 44 p., 3 €.
Totalement amoral, suivi de Vive la France quand même, par Emmanuel Pierrat, Paris, Points, 2019, 46 p., 3 €.
Vous injuriez une innocente, suivi de Si Violette a menti, par Emmanuel Pierrat, Paris, Points, 2018, 44 p., 3 €.
L’évènement littéraire de la rentrée ? Beaucoup plus que cela sans doute… Qu’elle coïncide avec celle d’un livre est chose assez rare pour qu’on la salue… C’est un grand écrivain qui est en prison et dit son innocence et nos vérités avec des mots qui brûlent. L’y laisserons-nous ?
Quelle curieuse histoire que celle de Pierre Goldman, demi-frère ainé d’un certain Jean-Jacques, fils de résistants communistes juifs (« Dans mon berceau, il y avait des tracts et des armes que l’on dissimulait », dira-t-il), étudiant militant qui, en 1966, attiré par l’odeur du Che, fit le voyage de La Havane, soixante-huitard, et pas des plus pacifistes, qui va se frotter ensuite, au Venezuela, avec la révolte et la révolution, puis revient en France trainer son ennui dans des milieux interlopes et des bars jamaïcains où il fréquente des personnages louches, dont d’ancien légionnaires qui se font appeler « les Katangais ».