Suivez mes commentaires sur l'actualité de la justice et des barreaux

  • Indépendance ! - Mot du président - 15/10/2015

    Ainsi, la Belgique est devenue ce mardi soir, aux yeux de la FIFA, la première équipe de football du monde.

    Passons sur le fait que, comme le souligne la presse spécialisée dans le foot, pour arriver à ce statut envié, notre équipe nationale n’a battu ni le Brésil, ni l’Argentine, ni l’Allemagne, ni l’Italie, ni l’Espagne, ni … Constatons simplement que, dans le même temps, elle ne doit son statut de sixième tête de série du prochain championnat d’Europe qu’à l’étonnante déroute des Pays-Bas, pourtant classés avant eux dans leranking européen.

    C’est que ces deux classements sont indépendants l’un de l’autre (soit dit en passant, manifestement plus que ne le sont les présidents des deux vénérables institutions qui gouvernent le football européen et mondial…).

    In-dé-pen-dant. Quel beau mot pour une réalité si prosaïque ! Peut-être est-il, dans ce cas, galvaudé.

  • AVOCATS.BE agit en cessation contre le site L'avocat-en-ligne.be

    L'émission On n'est pas des pigeons de ce lundi 12 octobre a dénoncé l'existence d'un site proposant des consultations en ligne, émanant de soi-disants avocats : Avocat-en-ligne.be.

    Interrogé par les réalisateurs de l'émission (http://www.rtbf.be/video/detail_on-n-est-pas-des-pigeons?id=2050697), j'ai dénoncé cette pratique en soulignant le caractère inapproprié, inexact et exagérément onéreux des "conseils" prodigués.

    Nos règles déontologiques sont bafouées.

    AVOCATS.BE a chargé son conseil d'agir en cessation contre ce site.

  • Pot-pourri 2 : la réforme de la Cour d'assises en question

    La première rend compte de la Conférence de presse d'AVOCATS.BE sur le projet pot-pourri 2 qui comporte, notamment, une réduction du champ de la Cour d'assises (limitation aux "crimes de sang") mais, aussi et surtout, une série de mesures annexes (augmentation de la prescription, augmentation des peines, réduction des possibilités de libération en matière de détention préventive, limitation du pouvoir d'individualisation de la peine par les magistrats,...) qui ne pourront que contribuer à une augmentation de la surpopulation carcérale. Avec aussi des interventions de Françoise Tulkens, ancienne juge à la Cour européenne des droits de l'homme, et de Paul Martens, ancien président de la Cour constitutionnelle.

     

    http://www.rtbf.be/radio/podcast/player?id=2049773&channel=lapremiere

  • #Agissons, #Poursuivons - Mot du président - 01/10/2015

    Avez-vous déjà observé une mouche tentant de s’évader d’une pièce en se tapant sur la vitre d’une fenêtre fermée ? Elle essaie, elle recommence, elle insiste, elle s’escrime, elle s’épuise, sans résultat.

    Pourtant, si elle pivote de 90 ou 180°, elle constatera qu’il y a, à quelques mètres, une porte ouverte, par laquelle elle pourrait si facilement quitter cette maudite pièce où elle se sent enfermée…

    Don’t try harder… nous disent les américains. Il est généralement inutile de reproduire des efforts identiques, même en les amplifiant, si l’on veut obtenir des résultats différents. Si vous agissez de la sorte, vous ne risquez qu’une chose : le burnout[1].

    C’était le constat de base du congrès du 29 mai 2015, #Agissons.

  • Peau d’âne, par Rosalie Varda-Demy et Emmanuel Pierrat

    Peau d’âne, par Rosalie Varda-Demy et Emmanuel Pierrat, Paris, Edition de la Marinière, 2014, 248 p., 59€.

     

    « Cette injustice vous surprend,
    Mais lorsque vous saurez ses vertus non pareilles,
    Vous ne trouverez pas que l’honneur fut trop grand…
     ».

    Oui, c’est un conte de fée. Pas la vie réelle. Une histoire de prince charmant, de tabou, de bague ensorceleuse, de couleur, de grâce et d’amour. Une histoire de princesse.

    C’était un livre (et même plusieurs). Ce fut un film (et même plusieurs).

    C’est devenu un album.

    Chef d’œuvre éditorial, cet ouvrage luxueux, qui s’ouvre comme une boîte de chocolats, nous transporte dans l’univers merveilleux et coloré de Jacques Demy, aux côtés de Catherine Deneuve, Jacques Perrin, Jean Marais, Micheline Presle, Delphine Seyrig et quelques autres.

    Et des plumes de Rosalie Varda-Demy, la fille de Jacques, et d’Emmanuel Pierrat, l’avocat qui ne dort jamais, immergé pendant quelques mois dans un univers où le bien finit toujours par transcender le mal, est donc sorti une sorte de trésor, que l’on feuillette et contemple plus qu’on ne le lit.

    « Suis-je vraiment coupable ?
    Quel crime ai-je commis ?
    Je n’ai pas mérité cette vie misérable
    Si un prince charmant
    Ne vient pas m’enlever
    Je fais ici serment que j’irai le trouver
    Moi-même
     ».

  • Napoléon dans l'Olympe, par Hippolyte Wouters

     

    Napoléon dans l’Olympe, par Hippolyte Wouters, Bruxelles, Editions Courtelignes, 2015, 32 pages,

     

    « Vos échecs ont donné de l’espoir à grand nombre.
    Vos succès ont grisé ceux qui vivaient dans l’ombre.
    Gloire sans précédent : les asiles de fous
    Sont remplis de clients qui se prennent pour vous ! »

    Quel étrange histoire que celle de ce tyran devenu héros parce qu’on lui laissa le privilège d’écrire sa propre histoire. Comme Jules César. Comment connaitrions-nous Hitler ou Staline si … ?

    Hippolyte Wouters met en scène Napoléon Ier dans un dialogue imaginaire avec Germaine de Staël, qui ne fut pas sa plus fervente admiratrice. Réflexions sur la puissance et la gloire. Des dizaines de milliers de morts contre un rêve de grandeur ? Ou l’entrée dans la modernité ? Trop beau pour être vrai ?

    Il est de ces personnages qui changent l’Histoire, en changeant l’histoire.

    Un petit texte qui se veut d’abord élégant et plaisant. Mais qui nous amène aussi à reconsidérer l’histoire (avec ou sans majuscule ? Je ne sais plus …).

    « Qui n’aime pas les fous et ne veut pas en voir,
    Doit rester dans sa chambre et casser son miroir
     ».

    Drôle d’Histoire…

  • Pot-pourri, pot-au-feu, pot de terre, pot de fer - Mot du président - 17/09/2015

    Il y a concertation et concertation… Il y a audition et audition…

    Celles qui ont été organisées en prélude à l’adoption, que l’on nous annonce pour la première semaine d'octobre en séance plénière de la chambre, font manifestement partie de la deuxième catégorie : la mauvaise … !

    Le projet Pot-pourri I, qui comporte essentiellement des modifications à apporter à notre droit judiciaire, a été transmis par Monsieur le ministre de la Justice aux différents acteurs intéressés. Monsieur le ministre s’est personnellement déplacé auprès de leurs organes représentatifs pour recueillir leurs observations. Nombre d’entre eux ont complété leurs observations orales par des notes écrites, argumentées. Tel fut notamment le cas d’AVOCATS.BE.

  • Les droits de l'homme sont solubles dans la haine - Mot du président - 03/09/2015

    La crise des migrants – puisque c’est par cet affreux mot qu’il semble convenu de l’appeler – fait vaciller notre modèle de société. Sous la prétendue pression que l’actuel afflux de réfugiés exerce sur nos pays, nous en venons à oublier, et les principes fondamentaux sur lesquels nous avons construit nos démocraties, et des évidences solaires.
     
    Au rang des secondes, il faut rappeler que les pauvres gens qui sont aujourd’hui jetés sur les routes, livrés aux mains des passeurs, exploités, rançonnés, entassés dans des cales de bateau ou des compartiments frigorifiques, enfermés derrière des barbelés (tiens cela nous vous rappelle rien), sacrifiés, ne le sont que parce nous, occidentaux, avons été porter l’exploitation, la déstabilisation et la mort chez eux. Certes, nous ne sommes pas responsables de tout. Sans l’intervention américano-anglaise en Irak, la Syrie ne serait pas aujourd’hui un Eden. Sans la colonisation (et la décolonisation), l’Afrique ne serait pas aujourd’hui un continent de paix et de fraternité. Mais il faut reconnaître que, bien plus que la civilisation, c’est la pauvreté, l’exploitation, la mort et l’indignité que nous avons apportées dans ces pays.
     
    Rappelons d’ailleurs que, parmi ceux qui détruisent des temples, qui asservissent et violent des femmes, qui pillent et qui incendient, qui trucident et qui décapitent, il y a des jeunes qui viennent de chez nous, et pas si peu.
     

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