Suivez mes commentaires sur l'actualité de la justice et des barreaux

  • Cent rimes & raisons, par Hippolyte Wouters

    Cent rimes & raisons, par Hippolyte Wouters, Bruxelles, L’Éventail, 2020, 80 pages, 25 euros.

    On parlait de « râteau » pour une homme éconduit,

    De nos jours, lorsqu’il l’est on parle de délit.

    « Je dis qu’il faudrait être … superficiel et léger », chantait France Gall sur l’une des dernières compositions de Michel Berger.

    Vous êtes toujours à la recherche d’un cadeau de Noël, agréable, distrayant, fin, amusant ?

    Ne cherchez plus. Hippolyte Wouters l’a écrit pour vous. Cent aphorismes en alexandrins, qui butinent des choses de l’amour à celles de la vie en passant, aussi, par celles de la politique.

    Faire espérer le peuple et ne pas trop en faire :

    Toute autre politique est un peu suicidaire.

    https://latribune.avocats.be/cent-rimes-raisons-par-hippolyte-wouters/

  • Roman Giertych, avocat en danger

    Roman Giertych est un avocat et politicien polonais né le 27 février 1971.

    Appartenant à la mouvance national-démocrate et président de la Ligue des familles polonaises, il occupera diverses fonctions politiques avant d’être vice-président du Conseil des ministres polonais et ministre de l’Education nationale du 5 mai 2006 au 13 août 2007. Après son échec aux élections de 2007, il quitte la vie politique et s’inscrit au barreau. Il défendra d’importantes personnalités, comme Donald Tusk et Radoslaw Sikorski.

  • Le rêve de Harry, par Alain Berenboom

    Le rêve de Harry, par Alain Berenboom, Bruxelles, Genèse éditions, 2020, 248 pages, 22,5 euros.

    - Si Dieu existe, pourquoi diable s’encombre-t-il de ce régiment de malades mentaux qui vont finir pas détourner de Lui les vrais croyants ?

    Malgudi éclate de rire.

    - Ta réaction est typique d’un sans-Dieu…

    Un livre d’Alain Berenboom c’est un peu comme un film de Woody Allen. Il y a une histoire légère, amusante. Et puis, subitement, au détour d’une scène qui paraissait anodine, il y a une de ces phrases quasi-définitive qui vous laisse face à vous-même.

    https://latribune.avocats.be/le-reve-de-harry-par-alain-berenboom/

  • Tais-toi, par Anne Gruwez

    Tais-toi, par Anne Gruwez, Bruxelles, Racine, 2020, 208 pages, 20 euros.

    Je me suis toujours étonnée, quand je participe à une réunion ou à des débats sur les prisons, de ne pas y rencontrer un (ancien) détenu, celui qui en a pris pour dix ans, par exemple, et qui connaît les mécanismes de concertation en place entre les prisonniers et la direction, ou un chef de quartier, qui connaît la vie dans son pénitencier. Il semble que pour parler des prisons, le vécu n’apporte rien au débat … un peu comme si un journal des acheteurs ne laissait aucune place à la rubrique des consommateurs… C’est virtuel !

    Bon, se taire, ce n’est pas le point fort d’Anne Gruwez, la juge d’instruction en deuche, devenue célèbre par ses coups de gueule et, particulièrement, par sa participation remarquée au film non moins remarqué de Jean Libon et Yves Hinand, Ni juge, ni soumise.

    https://latribune.avocats.be/tais-toi-par-anne-gruwez/

  • Sandra Esquer Montoya, avocate en danger

    Sandra Esquer Montoya est une avocate spécialisée dans la défense des droits humains. Elle préside notamment le Centre de défense technique et des droits humains de Basse Californie. En juin dernier, elle avait notamment dénoncé la privation de liberté arbitraire d’un citoyen, Jésus Antonio Marquez Verdugo. Elle collabore également avec l’ONG article 19.

  • Chang Weiping, avocat en danger

    Chang Weiping est un avocat chinois.

    Défenseur des droits humains et particulièrement connu pour assumer la défense de personnes discriminées en raison de leur genre ou de leur orientation sexuelle, mais aussi de leur statut sanitaire, il a défendu plusieurs défenseurs des droits humains, des victimes de vaccins défectueux, des personnes souffrant du SIDA ou de l’hépatite B ainsi que des personnes appartenant à la communauté LGBT.

  • Lettre à une jeune pénaliste, par Bruno Dayez

    Lettre à une jeune pénaliste, par Bruno  Dayez, Bruxelles, Samsa, 2020, 46 pages, 8 euros.

    Oui, tu plaides la plupart du temps dans le désert, mais pas toujours, et le vent porte loin. Tu transmets en fait une parole qui ne s’est jamais tue et qui continuera d’être dite dans tous les tribunaux. Qu’elle soit minoritaire ne doit pas t’ébranler ni émousser tes convictions. Tu as foi en l’humain et ta défense ne s’arrête pas à « la veuve et l’orphelin » de l’expression traditionnelle ; elle embrasse l’ensemble de notre condition faillible dont d’innombrables spécimens chutent un jour ou l’autre, en raison de la dureté de leur vie la plupart du temps. Tu éprouveras à travers eux ta propre vulnérabilité et seras souvent saisie de ton étroite parenté avec ceux que la justice prétend châtier comme ils le méritent. Et tu seras saisie d’effroi à l’idée que ç’aurait pu être toi, seuls les hasards de la vie en ayant décidé autrement. Quelquefois même, tu appréhenderas la peine à laquelle ton client est condamné comme si tu devais la subir dans ta propre chair. Des jugements qui t’auront semblé trop sévères te hanteront. Pas un matin ne se lèvera sans que tu n’aies une pensée pour tel ou tel client qui tue le temps dans sa cellule bien que tu aies bataillé ferme pour que cela n’advienne pas.

  • Nesrine Gorneh, avocate en danger

    Nesrine Gorneh est une jeune avocate tunisienne.

    Le 4 août 2020, elle assistait un de ses clients qui venait d’être arrêté et était interrogé dans le commissariat de police d’El-Mourouj 5, dans la banlieue sud de Tunis. Alors qu’elle faisait observer que l’interrogatoire ne se déroulait pas selon les procédures légales, elle a été violemment agressée par certains des policiers présents.

  • L'or du temps, par François Sureau

    L’or du temps, par François  Sureau, Paris, Gallimard, 2020, 850 pages, 27,5 euros.

    Si la civilisation est un vernis, le Conseil d’État est donc le vernis de ce vernis. Les meilleurs de ses membres connaissent sa fragilité. Ils tiennent à distance le sexe et les drames, la gaité aussi. Ils y parviennent alors même que leur palais est tout hanté d’ombres maléfiques… On croit au Conseil d’État que les opinions, du moins celles qui ne sont pas des ornements de la conversation mais peuvent disposer à l’action, sont dangereuses[1]. Un État qui, à l’instar de ses serviteurs les mieux nés, n’en aurait pas, serait le plus sûr instrument du bonheur des peuples. C’est pourquoi la jurisprudence administrative lime les dents de toute politique, par peur des catastrophes.

    François Sureau est donc devenu immortel la semaine dernière. Il  a rejoint sous la coupole de l’Académie française son (et notre) confrère Jean-Denis Bredin.

    L’or du temps est-il, en quelque sorte, sa postulation ?

Pages