Le magasin jaune, par Marc Trévidic, JC Lattès, 2018, 320 p., 21,70€.
Compte à rebours, 1. Es-Shadid, par Marc Trévidic, Matz et Giuseppe Liotti, Rue de Sèvres, 60 p., 15€.
« Dans le magasin jaune, les jouets ignorent la peur. Ils ont connu tant d’invasions, tant de guerres, tant d’empire qui se font et se défont, tant de dictatures et de crime…
Dans le magasin jaune, les jouets savent qu’il faut, à tout instant de la vie, se jouer de la mort ».
C’est l’histoire d’un magasin de jouets, dans le Paris de l’entre-deux-guerres. Lui, Gustave, est jurassien. Elle, Valentine, est bretonne. Leur fille, que l’on surnomme Quinze, sera parisienne.
Le père de Gustave a été tué à la guerre, le 10 novembre 1918. Ce n’est pas anodin.
C’est d’abord l’histoire de la reconstruction, l’essor du magasin jaune, au sein d’un rue populaire de Montmartre, dont le poumon est Le coup du rouquin, l’estaminet du coin, animé par une sorte de colosse philosophe qui se fait appeler Socrate.
Puis monte la menace, les extrémismes. Un jour de manifestation, un jeune homme ensanglanté se réfugie parmi les jouets, brisant la frontière entre rêve et réalité.
Et arrive la guerre.