Suivez mes commentaires sur l'actualité de la justice et des barreaux

  • Salah Dabouz, avocat en danger

    Salah Dabouz est un éminent avocat algérien, défenseur des droits humains.

    Il est président de la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme -LADDH, une association indépendante fondée en 1985 qui documente les violations des droits humains en Algérie perpétrées par les services de sécurité et les groupes armés, notamment dans les affaires de prisonniers de conscience et les disparitions forcées. Il est également membre de la Commission des droits humains de l'Union internationale des avocats et membre fondateur de l'Union autonome des avocats en Algérie.

  • Dire et écrire le droit en français correct, par Michèle Lenoble-Pinson et Paul Martens

    Dire et écrire le droit en français correct. Au plaisir des gens de robe, Michèle Lenoble-Pinson, avec la collaboration de Paul Martens, Bruylant, 2e édition, 2019, 854 pages, 45 €.

    Tout d’abord vous dire l’émotion que j’ai ressentie en recevant la deuxième édition de cet ouvrage. C’est que l’auteur de la recension de sa première édition (cette revue, 2016, p. 814) était notre regretté ami Michel Westrade, depuis décédé dans des circonstances tragiques.

    Quelques différences notables entre ces deux éditions. Paul Martens, de relecteur, est devenu collaborateur. Et puis 48 pages ont été ajoutées mais le prix a diminué de 30 euros. C’est assez rare pour être souligné.

    Entrons dans le vif du sujet. Vous connaissez la différence entre non licet et non liquet, entre nonobstant et non obstat, entre amender et amodier ? Vous écrivez nonstop ou non-stop ? Vous dites « je m’en réfère à justice » ou « je me réfère à justice » ? Et vous savez bien sûr qu’un terre-plein peut être de plain-pied avec la terrasse qu’il joint. Et qu’un mariage putatif ce n’est pas un mariage avec une …

  • Est-ce qu'on entend la mer à Paris ? de Anne-Sarah Kertudo

    Est-ce qu'on entend la mer à Paris ?, par Anne-Sarah Kertudo

    « Vous voulez dire que vous n’entendez pas et que vous ne voyez pas non plus ? »

    Ce double handicap, si c’est beaucoup pour moi, je sais que c’est beaucoup trop pour les autres.

    J’ai donc lu Anne-Sarah Kertudo[1].

    Et, comme je le pressentais, je suis tombé admirationneux d’elle.

    Cette jeune femme, malentendante, malvoyante, a en elle une force extraordinaire et communicative.

    Je vais être un peu plus long que d’habitude. Parce qu’il y a dans ce qu’elle a réalisé – et qu’elle nous raconte donc dans ce livre – bien plus que la réalisation d’un projet à la fois un peu fou et exceptionnellement généreux.



    [1] Voyez ma chronique précédente consacrée au livre de Mathieu Simonet, Anne-Sarah K.

     

    http://latribune.avocats.be/est-ce-quon-entend-la-mer-a-paris-histoire-de-la-permanence-juridique-pour-les-sourds/

  • Anne-Sarah K., par Mathieu Simonet

    Anne-Sarah K., par Mathieu Simonet, Paris, Seuil, 2019, 192 p., 17 €.

     

    « - Je vous en prie, asseyez-vous là.

    - Je ne vois pas : je ne sais pas où il faut que je m’assoie.

    - Eh bien, ici.

    Anne-Sarah a pouffé de rire. Puis elle a repris son sérieux :

    - Vous voyez… Nous ne prétendons pas que les magistrats ont intentionnellement une attitude discriminatoire, nous pensons simplement qu’il y a de l’ignorance entre le monde de la justice et le monde des aveugles ; il faut créer des ponts pour que ces deux mondes se comprennent mieux, pour qu’ils apprennent à avoir un langage commun. Par exemple, vous n’osez peut-être pas attraper le bras de mon frère, avec fermeté et bienveillance, pour le conduire devant la chaise où il pourrait s’asseoir.

    - Oui, je comprends bien ce que vous dites, mais il s’agit là de détails. Nous nous sommes là pour gérer des litiges, par pour régler des problèmes de politesse… même si j’entends bien que cela peut être utile de savoir où on peut s’asseoir… ».

     

    C’est l’histoire de Mathieu, jeune avocat parisien.

    C’est l’histoire de Mathieu, jeune avocat parisien et de ses amoureux.

    C’est l’histoire de Mathieu, jeune avocat parisien, fasciné par l’écriture, imprégné par elle, au point d’essayer de convaincre tous ses proches d’eux aussi écrire.

    C’est l’histoire de Mathieu, jeune avocat parisien et de ses amis.

  • Droit au coeur, de Fabienne Roy-Nansion & La robe noire, de Françoise Cotta

    Droit au cœur, par Fabienne Roy-Nansion et Anne-Lise Carlo, Michel Lafon, 2019, 224 p., 20,55 €.

    La robe noire, par Françoise Cotta, Fayard, 2019, 340 p., 21,60 €.

    « Je leur prête ma voix, je parle d’eux, de leur douleur. Je présente leurs larmes. Je suis un passeur d’hommes, de femmes. Je pense profondément que c’est ce que doit être un avocat. Mais malgré les drames que je porte à la barre quand je plaide en partie civile, comme c’était le cas ici, je m’interdis toujours de prononcer un réquisitoire, parce que ce n’est pas mon rôle, parce qu’avant tout je suis avocate. Beaucoup de mes confrères réclament des condamnations, en agitant les bras. Moi, je n’oublie jamais que ma robe est noire, et pas rouge ».

    Deux avocates, deux pénalistes, deux femmes.

    http://latribune.avocats.be/droit-au-coeur-la-robe-noire/

  • Nouvelles morales, nouvelles censures, par Emmanuel Pierrat

    Nouvelles morales, nouvelles censures, par Emmanuel Pierrat, Gallimard, 2018, 165 p., 15 €.

    Les petits cheveux (Histoire non convenue de la pilosité féminine), par Jean Feixas & Emmanuel Pierrat, La Musardine, 2017, 224 p., 24,90 €.

    L’omnivore, par Emmanuel Pierrat, Flammarion, 2018, 186 p., 16 €.

    « La censure part très souvent d’une bonne intention, ou à tout le moins d’un souci défendable : protéger la jeunesse, la vie privée, préserver de la haine, améliorer notre santé …

    C’est là un vieux ressort qui conduit vite à des effets autoritaires

    Ce travers prend une forme nouvelle. Notre souci actuel vient en effet des camps auxquels nous appartenons : ceux du progrès, de l’égalité ; de la fin des discriminations … ».

    Cachez ce sein (celui de Marianne, dans La liberté guidant le peuple, de Delacroix, ou ceux des œuvres de Maillol qui jalonnent nos jardins publics).

     

    http://latribune.avocats.be/prete-moi-ta-plume/ 

Pages