Droits de l'homme

AVOCATS.BE assigne l'Etat Belge : mettre fin à la surpopulation carcérale

Ce 8 juin 2015, AVOCATS.BE introduit trois actions en justice pour que l'Etat Belge soit contraint d'adopter et de mettre en oeuvre un plan qui éradiquerait la surpopulation carcérale. Les conditions de promiscuité, d'inconfort et de misère induites par une surpopulation qui est de 20% en moyenne mais atteint plus de 40% dans certains établissements font des prisons belges une machine à créer des bêtes sauvages. Punir c'est éduquer. Eviter la récidive. Or notre régime favorise la récidive.

Czarina Musni, avocate en danger

Czarina Musni est une avocate philippine.

Originaire de l’île de Mindanao, membre de la National Union of Peoples’ Lawyers et, jusqu’à l’année dernière, secrétaire de sa section locale (Mindanao Union Peoples’ Lawyers), elle a assumé la défense de nombreux fermiers ou communautés indigènes qui tentent de s’opposer aux expropriations et concessions qui les privent de leurs terres au profit de grandes entreprises nationales ou internationales.

Rocio San Miguel, avocate en danger

Rocío San Miguel est une avocate vénézuélienne née en 1966.

Militante des droits humains, spécialiste des questions militaires et présidente de l'ONG Control Ciudadano, une association civile dont l'objectif est de surveiller l’Etat et les citoyens sur les questions de sécurité nationale, de défense et de forces armées, elle surveille également les engagements de l'État vénézuélien vis-à-vis du Statut de Rome et de la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH).

Le cri du Falcon, un crime judiciaire d'Etat, par Bernard Maingain

Le cri du Falcon, un crime judiciaire d’État, par Bernard Maingain, Kigali, Histoires et Images, 2024, 518 p., 30 €.

Bernard Maingain a été, avec l’avocat parisien Lef Forster, le conseil de Rose Kabuye et de quelques autres leaders rwandais proches de Paul Kagame lorsque ceux-ci furent accusés, devant la justice parisienne d’être les auteurs de l’attentat du 6 mars 1994 qui entraina la chute puis l’explosion du Falcon, l’avion qui transportait, entre autres, le président du Rwanda Juvénal Habyarimana et le président du Burundi Cyprien Ntaryamira. On sait que cet attentat est à l’origine du génocide qui débuta le soir même et, peut-être même, quelques heures auparavant.

Près d’un million de tutsis, et de hutus modérés, furent exterminés, souvent dans des conditions indicibles, en quelques semaines. Nous le savons tous mais il faut avoir visité le mémorial consacré aux victimes du génocide, pour en appréhender, ne fût-ce qu’un peu, l’ampleur et l’horreur.

Wani Santino Jada, avocat en danger

Wani Santino Jada est un avocat sud-soudanais.

Membre des Pan African Law Chambers, Wani Santino Jada est actuellement en charge de la défense, devant l’East African Court of Justice, de l’ancien maire de Juba (la capitale du Sud-Soudan), Kalisto Lado, arrêté brutalement la nuit du 30 mars 2024, devant ses enfants et son épouse. Il a introduit une action devant la Cour régionale pour faire décréter cette arrestation illégale.

"Monsieur Magendavid est venu nous dire bonjour", par Rosita Winkler et Déborah Gol

« Monsieur Magendavid est venu nous dire bonjour… », par Rosita Winkler et Déborah Gol, Liège, Territoires de la mémoire, 2023, 180 p., 16 €.

Rosita Winkler et Déborah Gol, épouse et fille de Jean Gol, bru et petite fille de Stanislas Gol, nous racontent l’épopée de leur famille au cours de la première moitié de ce funeste XXe siècle. Comment Coussel et Yocheved (qui sont les arrière-grands-parents de Déborah, les grands-parents maternels de Jean) ont quitté leur Lituanie (qui, à l’époque, n’était pas indépendante et faisait partie de l’empire des tsars) natale pour rejoindre cette Wallonie, à l’époque prospère et entreprenante. Comment ils s’y sont établis. Comment ils y ont regroupé leur famille. Comment ils y ont vécu. Comment ils y ont affronté le nazisme. Comment ils sont morts.

Une histoire liégeoise, de 1908 à 1945, comme elles sous-titrent tout simplement leur récit.

Leur travail est impressionnant. Elles ne brodent pas. Elles alignent des documents. Ceux qu’elles ont exhumés des archives nationales, communales, familiales. C’est un travail documentaire, terriblement impressionnant parce qu’il ne laisse pas de place à l’interprétation. Ce que nous lisons, ce sont des faits bruts.  Qui est parti quand. Qui est arrivé où. Qui a entrepris quoi. Qui a été persécuté. Qui a écrit quoi. Qui est resté. Qui s’est vu spolié de ses biens. Qui est arrivé à Auschwitz…

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