Gouvernement

AVOCATS.BE assigne l'Etat Belge : mettre fin à la surpopulation carcérale

Ce 8 juin 2015, AVOCATS.BE introduit trois actions en justice pour que l'Etat Belge soit contraint d'adopter et de mettre en oeuvre un plan qui éradiquerait la surpopulation carcérale. Les conditions de promiscuité, d'inconfort et de misère induites par une surpopulation qui est de 20% en moyenne mais atteint plus de 40% dans certains établissements font des prisons belges une machine à créer des bêtes sauvages. Punir c'est éduquer. Eviter la récidive. Or notre régime favorise la récidive.

Gedacht, par Koen geens

Gedacht, par Koen Geens, Louvain, Lannoo Campus, 2023, 280 pages, 22,50 euros.

15 février 2022.

Dimanche à l'Ancienne Belgique, c'était Arno worst ou sa dernière représentation. Il vit maintenant. Il a chanté dix-sept chansons avec Stromae, pour sortir ce soir. Il faut le faire. Lorsque nous avons célébré ma mère à son enterrement, ma dernière phrase a été : « Dans les yeux de ma mère, il y aura toujours une lumière ». Il y aura. Les mères ne meurent pas. Arno non plus.

Du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2022, Koen Geens a consigné régulièrement des textes de 5 à 10 lignes, que lui inspirait l’actualité. En 2023, à l’occasion de l’édition du liber amicorum qui lui a été dédié, il a eu la bonne idée de les publier.

Bon, le titre Pensée (tiens pourquoi au singulier ? j’imagine qu’il y a là une particularité du néerlandais qui m’échappe) peut paraître un peu prétentieux, mais « Journal » l’aurait-il été moins ?

C’est en tout cas une belle occasion de parcourir ces années qui ont vu les crises se succéder. La fin d’Obama, Trump, Biden… mais aussi l’époque où Koen Geens fut lui-même ministre de la Justice et où il entreprit sa vaste campagne de réformes législatives. Et les années Covid.

Gedacht par Koen Geens | La Tribune

Une autre justice est possible, par Bruno Dayez

Bruno Dayez, clôturant une série de six petits essais sur la justice pénale, nous livre, un peu comme un testament, son rêve d'une justice qui répondrait aux réels besoins des justiciables et non à une fonction purement symbolique.

Ce que fait notre justice pénale, c’est conforter le système établi en punissant pour l’exemple quelques milliers d’infracteurs soigneusement sélectionnés pour convaincre le public de rester dans les clous. Il s’agit d’une opération à haute teneur symbolique, consistant à donner à croire.

(…)

La justice pénale n’a jamais eu l’ambition de juguler la criminalité ni la délinquance, ni seulement l’ambition de la réduire dans des proportions significatives. Elle se contente d’apporter une réponse purement symbolique à des problèmes qui, eux, sont bien réels.

Que faudrait-il pour que la justice pénale permette réellement d'endiguer le crime, de réparer partiellement les torts causés par les délinquants, de réinsérer dans la société ceux qui ont commis des infractions, d'endiguer la récidive ?

 

Enquête CCBE sur les comportements agressifs et menaçants à l'égard des avocats

Le Conseil des Barreaux Européens (CCBE) lance une enquête pour recueillir des données sur les comportements menaçants et agressifs envers les avocats. Cette initiative soutient les efforts de lobbying pour une nouvelle convention européenne visant à protéger les avocats. Le CCBE sollicite la participation des avocats pour recueillir des données sur ces comportements, afin de soutenir ses efforts de lobbying pour une meilleure protection de la profession. 

Participez à l’enquête du CCBE sur les comportements menaçants et agressifs à l’égard des avocats | La Tribune

La Justice contre les Hommes, de Laure Heinich

La Justice contre les Hommes, par Laure Heinich, Paris, Flammarion, 2023, 202 p., 20 €.

Eric dit qu’il va en crever s’il continue, qu’il va y laisser sa peau. Il poste sa missive sur les réseaux sociaux, il se sent « au milieu de ce monde de justice qui ne nous écoute plus », il pense qu’il « n’en a plus la force ». Il ne veut pas non plus « mourir avocat ». Ce qui le motive, des considérations personnelles (un peu) et « les non-réformes toujours plus déconsidérantes de la justice » (surtout). Nous devenons quasiment des avocats de l’institution, celle qui broie nos clients, celle qui se moque, nous l’excusons, nous passons un temps infini à dire à ceux que nous défendons que le juge fait de son mieux, mais que lui non plus, il ne peut plus. Eric a déjà trop sonné l’alerte, il en est à constater le déluge : « Je n’ai pas choisi ce métier pour l’effondrement qui vient » …

Est-ce ainsi que nous voulons vivre ?

La réforme du Conseil d'Etat doit renforcer les garanties de l'État de droit

Je cosigne une carte blanche dans La Libre Belgique sur la réforme du Conseil d'Etat. Il faut profiter de cette réforme pour éliminer les dispositions qui sanctionnent inutilement d'irrecevabilité du recours des retards de quelques heures.

https://www.lalibre.be/debats/opinions/2023/01/07/pourquoi-la-reforme-du...

La légitimité des élus & l'honneur des juges, par Manuela Cadelli

La légitimité des élus & l’honneur des juges, par Manuela Cadelli, Bruxelles, Samsa édition, 2022, 336 pages, 28 euros.

C’est récemment que sont apparus, comme des clignotants inquiétants mais délicats à interpréter, l’accusation courroucée de « gouvernement des juges » et le soupçon qu’ils agiraient en « ennemis du peuple », ceci alors que d’une part l’opinion publique, « désolée » chaque année davantage, nourrit le sentiment que le respect des libertés et des droits fondamentaux empêcherait le maintien de l’ordre et représenterait même un risque pour la sécurité intérieure des nations ; d’autre part que, faisant écho à cet a priori, ou l’alimentant par démagogie, le monde politique aborde chaque nouvelle crise en privilégiant toujours plus avant la déjudiciarisation des solutions à lui apporter.

Droits humains, état de droit, séparation des pouvoirs : chefs d’œuvre en péril ?

Qui ne voit, en effet, que nous vivons un dangereux processus de retournement de nos valeurs fondamentales ? Et pas seulement en Chine, en Iran ou au Qatar. La remise en question des libertés et la contestation de l’état de droit sont en progression partout. En ce compris chez nous.

Réparer ou punir, par Bruno Dayez

Réparer ou punir, par Brunol Dayez, Bruxelles, Samsa édition, 2022, 66 pages, 8 euros.

Une revendication dans le chef des victimes est première et, dans un certain nombre de cas, se suffit pratiquement à elle-même : la reconnaissance par le prévenu ou l’accusé de sa propre culpabilité, qui conditionne leur propre reconnaissance en tant que victimes. La plupart d’entre elles, en demandant justice, ne sont nullement avides d’une répression impitoyable. S’il ne tenait qu’à elles, le coupable s’en sortirait souvent à moindres frais… pourvu qu’il avoue !

Nous avons tout faux. Notre système répressif manque tous ses objectifs.

Bruno Dayez nous a déjà exposé pourquoi nos juridictions correctionnelles ne servaient qu’à sanctionner, écarter, désocialiser, exclure les plus faibles, sans jamais – ou si rarement –  contribuer à les reclasser. Nos prisons sont des mouroirs, des écoles du crime. Ceux qui en sortent sont des récidivistes en puissance ou des parias.

Mais il y a pire encore. Les jugements qu’elles prononcent n’ont même pas pour effet de soulager les victimes. Ce que celles-ci cherchent, c’est d’abord la reconnaissance du mal qui leur a été fait. Bien au-delà d’une indemnisation qui ne sera de toute façon que symbolique. On ne remplace pas par de l’argent – si on finit par le percevoir, puisque la plupart des délinquants sont de toute façon insolvables… – la perte d’un être cher, ni celle d’un organe.

Chroniques pour la liberté (2), par Typhanie Afschrift

 

Chroniques pour la liberté (2), par Typhanie Afschrift

Typhanie Afschrift est une libertaire, partisane acharnée du libéralisme, ennemie résolue de l’État. Pour elle, plus d’État, c’est toujours moins de prospérité, moins de liberté, moins d’intelligence. Moins.

Dans ce petit ouvrage, Typhanie Afschrift rassemble, pour la deuxième fois (le premier volume était paru en 2019, sous son prénom de naissance, Thierry), les chroniques qu’elle publie hebdomadairement dans Trends Tendances.

Le format de ces chroniques est évidemment dicté par les contingences de pareil hebdomadaire. Entre une et deux pages. Cela n’autorise évidemment pas de longs développements nuancés. 

Crime d'initiés, par Michel Claise

Crime d’initiés, par Michel Claise, Bruxelles, Genèse éditions, 2021, 192 pages, 21 euros.

Nous connaissons tous l’histoire. En mars 2021, la police belge réussit à « craquer » le système de cryptrage des téléphones Sky ECC qu’utilisait la pègre pour communiquer à l’abri des oreilles indiscrètes, qu’il s’agisse de la police, des services secrets ou des petits génies de l’informatique. C’est une manne d’informations, précieuses et sensibles, gigantesque qui est ainsi livrée à nos enquêteurs.

Michel Claise s’en empare pour construire cette passionnante intrigue qui nous fait passer de Shanghai à Rome, puis à Anvers et à Bruxelles, dans les milieux du grand banditisme, le territoire des triades, de la mafia, de la camorra, de la ndrangheta et autres enfants de chœur… Il connait son sujet puisqu’il s’agit de son pain quotidien.

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https://latribune.avocats.be/fr/crime-d-inities-par-michel-claise

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