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Le cri du Falcon, un crime judiciaire d'Etat, par Bernard Maingain
Le cri du Falcon, un crime judiciaire d’État, par Bernard Maingain, Kigali, Histoires et Images, 2024, 518 p., 30 €.
Bernard Maingain a été, avec l’avocat parisien Lef Forster, le conseil de Rose Kabuye et de quelques autres leaders rwandais proches de Paul Kagame lorsque ceux-ci furent accusés, devant la justice parisienne d’être les auteurs de l’attentat du 6 mars 1994 qui entraina la chute puis l’explosion du Falcon, l’avion qui transportait, entre autres, le président du Rwanda Juvénal Habyarimana et le président du Burundi Cyprien Ntaryamira. On sait que cet attentat est à l’origine du génocide qui débuta le soir même et, peut-être même, quelques heures auparavant.
Près d’un million de tutsis, et de hutus modérés, furent exterminés, souvent dans des conditions indicibles, en quelques semaines. Nous le savons tous mais il faut avoir visité le mémorial consacré aux victimes du génocide, pour en appréhender, ne fût-ce qu’un peu, l’ampleur et l’horreur.
Mais beaucoup moins de l’enquête confiée, en France, au juge Bruguière, sur la base d’une plainte déposée par des milieux extrémistes hutus, imputant au F.P.R. la responsabilité de cet attentat. C’est dans le cadre de cette affaire que Lef Forster et Bernard Maingain intervinrent aux côtés des accusés, d’abord face au juge d’instruction Bruguière, ensuite, lorsqu’il devra se défaire du dossier, avec les juges Marc Trévidic et Nathalie Poux. J’écris « face » et « avec » car on ne peut nier que l’instruction changea du tout au tout lorsque le juge Bruguière en fut dessaisi.
Le cri du falcon : un crime judiciaire d'état par Bernard Maingain | La Tribune (avocats.be)