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Courteslignes, le site du texte court

Courteslignes, le site du texte court, sous la direction de Jehanne Sosson

 

« Canicule. Sale temps, sale mot, sale impression.

La canule n’est pas loin et la canisette non plus.

La mort par épuisement, étouffement, asphyxie, déshydratation rôde du Pakistan à l’Europe.

Le Ramadan est de la partie et achève les plus faibles qui ne devraient pas jouer à la roulette islamique quand la santé est en danger… ».

Pareil pour moi : les canicules ne m’emballent pas.

Ainsi commence la courte nouvelle Canicule citoyenne que Daniel Simon a mise en ligne sur le site du texte court, qu’a lancé Jehanne Sosson : http://www.courteslignes.com/.

Une vingtaine d’auteurs ont déposé de courtes nouvelles sur le site. Parmi eux, outre Jehanne Sosson (son dernier texte s’intitule Péage mais elle en a déposé une bonne dizaine. Je vous conseille particulièrement Appelez-moi « Maîtresse »), Hippolyte Wouters ou Jean Van Hamme (oui, l’homme des B.D.).

C’est toujours délicieux, amusant, spirituel. Jouer avec les mots, avec élégance et humour, pour toucher notre quotidien, se moquer ou démystifier.

« Il était un temps où le mot ‘grève’ faisait rêver au clapotis ouaté d’un long fleuve tranquille ou aux toniques embruns d’une mer déchaînée.

Aujourd’hui, il nous ramène du rêve au cauchemar.

On ne la parcourt plus, on la fait. Enfin, d’autres la font.

Ils croisent les bras pour mieux tendre la main, ou, en d’autres mots, travaillent moins pour avoir le droit de gagner plus… », nous raconte Hippolyte (Vive la grève !).

J’avais écrit ce texte, il y a un mois à peu près. Depuis, Paris a été meurtri par une odieuse vague. Et le contenu des textes déposés sur le site s’est quelque peu modifié. Diane Drory, Jacinthe Mazzochetti, Arlette Michaux, Christel Visée, Laurent Grison, Daniel Simon, Mélanie Chappuis, Dany Grosjean et Jehanne Sosson elle-même sont devenus Paris. En vous attendant ?

« Tous ces êtres de chair et de sang – hé oui, de sang – vont disparaître avec moi dans quelques instants, sacrifiés par des barbares au nom d’un dieu qui ne leur a rien demandé… ».