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Mot du président - 09/01/2014
Posté le 10/01/2014
Le statu quo est inhumain.
On n’a pas assez d’essence pour faire la route dans l’autre sens… On avance, on avance.
Toute période de crise est occasion de changement. Certains s’y perdent : ce sont les attentistes. D’autres en émergent, ce sont les opportunistes.
Dans quel camp serons-nous ?
Nous ne pouvons pas nous le cacher, la Justice est en crise.
Aurait-elle pris une place trop importante au cours des dernières décennies ? Notre société souffrirait-elle d’une hypertrophie du troisième pouvoir ?
Je ne parierais pas que certains, au sein des deux autres pouvoirs, ne le pensent pas. Et, si l’on me disait que les restrictions qui, un peu partout dans le monde, sont imposées aux budgets consacrés à la Justice procèdent d’une volonté (plus ou moins) délibérée de réduire l’influence de ces éternels empêcheurs de gouverner en rond que sont les magistrats et les avocats (quand ils sont indépendants !), vous ne m’en verriez pas surpris.
La crise de la Justice n’est en réalité qu’un épiphénomène de la crise de notre société.
Imposition de la T.V.A. sur les honoraires des avocats, diminution des budgets de l’aide juridique, atteintes au secret professionnel et à l’indépendance de la profession, dilution de son essence dans les pratiques du marché, … Autant de manifestations de cette volonté de réduire la place, l’influence de notre profession.
« Les faits sont têtus », disait Lénine.
Ou nous nous accommodons de ces assauts. Nous nous contentons d’essayer de les enrayer, tant bien que mal, autant que faire se peut. Nous gagnons du temps, en nous recroquevillant sur nous-mêmes. Nous nous laissons réduire à un métier du passé, comme les allumeurs de réverbères, les botteresses, les emparliers ou les avoués. Nous attendons sagement notre mort annoncée.
Ou nous regardons plus loin. Nous imaginons le monde de demain et la place qu’y occupera la Justice. La place que devrait y occuper la Justice. La place que la Justice doit y occuper.
Et nous la construisons. Nous-mêmes.
Ce sont les termes de l’alternative qui nous est ouverte.
Quant à moi, j’ai choisi. Je ne serai pas du camp des attentistes.
Allez, les gars, c’est parti comme en quatorze !
Que 2014 soit un grand millésime pour la Justice et la profession d’avocat.
On n’a pas assez d’essence pour faire la route dans l’autre sens… On avance, on avance.
Toute période de crise est occasion de changement. Certains s’y perdent : ce sont les attentistes. D’autres en émergent, ce sont les opportunistes.
Dans quel camp serons-nous ?
Nous ne pouvons pas nous le cacher, la Justice est en crise.
Aurait-elle pris une place trop importante au cours des dernières décennies ? Notre société souffrirait-elle d’une hypertrophie du troisième pouvoir ?
Je ne parierais pas que certains, au sein des deux autres pouvoirs, ne le pensent pas. Et, si l’on me disait que les restrictions qui, un peu partout dans le monde, sont imposées aux budgets consacrés à la Justice procèdent d’une volonté (plus ou moins) délibérée de réduire l’influence de ces éternels empêcheurs de gouverner en rond que sont les magistrats et les avocats (quand ils sont indépendants !), vous ne m’en verriez pas surpris.
La crise de la Justice n’est en réalité qu’un épiphénomène de la crise de notre société.
Imposition de la T.V.A. sur les honoraires des avocats, diminution des budgets de l’aide juridique, atteintes au secret professionnel et à l’indépendance de la profession, dilution de son essence dans les pratiques du marché, … Autant de manifestations de cette volonté de réduire la place, l’influence de notre profession.
« Les faits sont têtus », disait Lénine.
Ou nous nous accommodons de ces assauts. Nous nous contentons d’essayer de les enrayer, tant bien que mal, autant que faire se peut. Nous gagnons du temps, en nous recroquevillant sur nous-mêmes. Nous nous laissons réduire à un métier du passé, comme les allumeurs de réverbères, les botteresses, les emparliers ou les avoués. Nous attendons sagement notre mort annoncée.
Ou nous regardons plus loin. Nous imaginons le monde de demain et la place qu’y occupera la Justice. La place que devrait y occuper la Justice. La place que la Justice doit y occuper.
Et nous la construisons. Nous-mêmes.
Ce sont les termes de l’alternative qui nous est ouverte.
Quant à moi, j’ai choisi. Je ne serai pas du camp des attentistes.
Allez, les gars, c’est parti comme en quatorze !
Que 2014 soit un grand millésime pour la Justice et la profession d’avocat.