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En cause Alfred Dreyfus contre La légion du déshonneur
En cause de Alfred Dreyfus contre La légion du déshonneur, par Roger Lorent et Christian Jassogne, UMons, CIPA, 2015, 252 p., 10 € (à commander par courriel à CIPA@umons.ac.be).
« Aucun de nous ne peut dire qu’il n’y aura plus d’affaire Dreyfus… Parce que nous devons être à chaque instant sur le qui-vive, restons perpétuellement méfiants. Écartons les apparences, discutons les évidences, récusons les bonnes consciences. C’est parce que l’erreur est la compagne invisible et obstinée de la justice que je me suis attardé … dans l’ombre discrète d’un forçat qui était innocent ».
« Si le milieu professionnel en charge d’une enquête est trop homogène, le risque de la pensée unique transformant une hypothèse en présomption puis en conviction, est important et celui qui se place à contre-courant traverse inévitablement des moments difficiles… ».
Au moment où j’écris ces lignes, s’ouvre à Istanbul le procès d’Asli Erdogan, à Pékin celui de Jiang Tianyong, à Bujumbura celui de nos confrères Armel Niyongere, Lambert Nigarura, Dieudonné Bashirahishize et Vitale Nshimirimana. Et Ali Shariati et Arash Sadegi, deux pacifistes iraniens, en sont à leurs 70e et 62e jours de grève de la faim dans leurs geôles. Tout comme Raif Badawi en Arabie Saoudite. Quelques noms parmi, malheureusement, beaucoup d’autres…
Vous me direz qu’ils sont loin. Que, dans leurs pays, les droits de l’homme n’ont plus droit de cité depuis bien longtemps. La France de la fin du XIXe siècle est-elle assimilable à l’une de ces dictatures, dont certaines font néanmoins partie des pays avec lesquels nous entretenons d’excellentes relations diplomatiques ? Elle venait de fêter le premier siècle de la déclaration universelle des droits de l’homme…
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