Suivez mes commentaires sur l'actualité de la justice et des barreaux

  • La Justice contre les Hommes, de Laure Heinich

    La Justice contre les Hommes, par Laure Heinich, Paris, Flammarion, 2023, 202 p., 20 €.

    Eric dit qu’il va en crever s’il continue, qu’il va y laisser sa peau. Il poste sa missive sur les réseaux sociaux, il se sent « au milieu de ce monde de justice qui ne nous écoute plus », il pense qu’il « n’en a plus la force ». Il ne veut pas non plus « mourir avocat ». Ce qui le motive, des considérations personnelles (un peu) et « les non-réformes toujours plus déconsidérantes de la justice » (surtout). Nous devenons quasiment des avocats de l’institution, celle qui broie nos clients, celle qui se moque, nous l’excusons, nous passons un temps infini à dire à ceux que nous défendons que le juge fait de son mieux, mais que lui non plus, il ne peut plus. Eric a déjà trop sonné l’alerte, il en est à constater le déluge : « Je n’ai pas choisi ce métier pour l’effondrement qui vient » …

    Est-ce ainsi que nous voulons vivre ?

  • Code Kanun, par Michel Claise

    Code Kanun, par Michel Claise

    - Réginald, j’espère que cette fois, tu ne me déranges pas pour rien. La dernière fois que le Parquet m’a sortie des plumes en pleine nuit, c’était pour un suicide.

    - Désolé de t’arracher aux bras de ton mari, mais là on n’a pas le choix. Un type à Anderlecht, sur le trottoir devant le parc, abattu à la mitraillette en pleine rue. Le légiste n’a pas fini de compter les trous...

    C’est ainsi que Julie, juge d’instruction, met le pied dans cette sombre guerre des gangs qui, de Rotterdam puis Anvers, s’insinue maintenant dans toutes nos grandes villes. Trafiquants de drogue, d’armes, de femmes, de produits contrefaits. Mafias italiennes, albanaises, marocaines, russes, chinoises. Nos villes deviennent leurs terrains de jeux.

    Mais ces jeux-là ne sont pas pour les enfants de chœur. En Albanie, on ne rigole pas avec le code Kanun, version locale de la vendetta corse.

    Michel Claise puise donc à nouveau dans les affaires dont il a eu à connaître comme juge d’instruction les éléments d’une nouvelle intrigue qui mènera ses protagonistes d’Anvers à Tirana et de Rotterdam à Medellin.

    Code Kanun par Michel Claise | La Tribune (avocats.be)

  • Diala Ayesh, avocate en danger

    Diala Ayesh est une avocate palestinienne.

    Avocate et défenseuse des droits humains palestinienne, Diala Ayesh se consacre à la défense de la liberté et au traitement équitable des prisonniers politiques. Elle surveille et documente activement les conditions de vie des prisonniers politiques palestiniens dans le système pénitentiaire militaire israélien. En raison de son travail, elle a été arrêtée, menacée et harcelée à la fois par les forces d’occupation israéliennes et par l’Autorité palestinienne en Cisjordanie.

  • Le passage, par Gery Van Dessel

    Le passage, par Géry VAN DESSEL, Angers, Saint-Léger éditions, 2023, 96 pages, 12 euros.

     

    N’écoutez pas les pas du bourreau

    C’est le temps qui passe

    Seul compte le chemin nouveau

    Ne vous fondez pas dans la masse

    Le creux ne fait que se creuser

    Ce qui se confond sombre

    Mais si les couleurs tombent

    Tes mots sont des sentinelles dressées

     

  • Non à l'incrimination des "atteintes méchantes à l'autorité de l'Etat"

    Je me suis associé à cette carte blanche, co-signée par plus de 500 juristes, universitaires, syndicalistes et citoyens qui s'opposent au texte de la Commission Justice de la Chambre des représentants proposant d’inclure dans le Code pénal l’article 548 consacré à « l’atteinte méchante à l’autorité de l’Etat », ce qui nous paraît antidémocratique, dangereux et inutile.

    Juristes, universitaires, syndicalistes et citoyens: ils disent «non» à « l’atteinte méchante à l’autorité de l’Etat » - Le Soir

  • Journal d'assises, de Janine Bonaggiunta

    Journal d’assises, de Janine Bonaggiunta, adaptation de Nathalie Mongin, aux Bien Veilleuses (Théâtre Le Public), du 6 au 17 février 2024.

    Journal d’assises, de Janine Bonaggiunta, Paris, Editions Héloïse d’Ormesson, 144 p., 15 €.

    Mettre des mots sur les maux.

    Je vous ai déjà parlé de Janine Bonaggiunta qui, avec sa consœur Nathalie Tomasini, avait publié, en 2020, un premier ouvrage, Une défense légitime.

    Celle qui fut l’avocate de Jacqueline Sauvage, poursuivie pour avoir tué son bourreau de mari, nous confiait alors son engagement pour la défense des femmes victimes de violences conjugales, à laquelle elle s’est quasi-exclusivement consacrée.

    Janine Bonaggiunta a souvent plaidé aux assises. Malheureusement trop rarement à la défense. Peu sont celles qui, comme Jacqueline Sauvage, se retrouvent dans le box des accusés. Généralement, les femmes sont à la table des parties civiles, quand elles sont toujours en vie…

    Mais tel est parfois le cas. Avec ce Journal d’assises, c’est l’un de ces procès que nous raconte notre confrère. Et Nathalie Mongin a adapté l’ouvrage pour en faire une œuvre théâtrale, mise en scène par Michel Kacenelenbogen et interprétée par Aylin Yay.

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