La parole est un sport de combat, par Bertrand Périer, JC Lattès, 2017, 226 p., 18 €.
« Les premiers rires fusent. Je les espérais. Rien n’est pire que de dire un texte que l’on a cru drôle en l’écrivant, et qui ne suscite pas le moindre rire dans l’assistance. J’ai l’impression confuse que le public me suit, et je me détends. Pour la première fois de ma vie, je me sens bien en parlant, pour la première fois la parole est un plaisir, plus encore : la parole est une fête ».
Réjouissons-nous. À l’avenir la qualité des discours de nos orateurs de rentrée, présidents de jeunes barreaux, bâtonniers, présidents, … va croître. Par la grâce de ce petit bout d’avocat timoré qui, un jour, a décidé de vaincre sa timidité et de maîtriser la parole en public. Cela l’a d’abord mené à la Conférence du stage du barreau de Paris, aux Conférences Berryer et à toutes ces joutes ludiques que nous apprécions comme un spectacle de Proust (oui, Gaspard, bien sûr, pas Marcel).
Mais, très vite, Bertrand Périer a voulu faire autre chose de cette adresse qu’il avait durement acquise. C’est ainsi qu’il a immédiatement suivi Stéphane de Freitas lorsque celui-ci a lancé le projet Eloquentia : enseigner l’éloquence aux jeunes des banlieues parisiennes. C’était en 2013. Le succès a fait grandir l’initiative. Au point que c’est aujourd’hui, aussi, un film à succès : À voix haute.