Kipjiru, 42... 195, par Jean-Marc Rigaux
Posté le 07/01/2021Kipjiru 42… 195, par Jean-Marc Rigaux, Murmure des soirs, 2020, 420 pages, 22 euros.
Je me rendais compte à quel point l’Europe ne supporte pas la brutalité. Les baptêmes d’étudiants sont encadrés. Les délinquants sont dressés au moutonnage carcéral. Il faut éteindre les guerres. La religion doit être douce, apporter la paix.
Nous sommes devenus des peuples de vacanciers. Ahuris par les 7 janvier et 13 novembre 2015 à Paris, le 22 mars 2016 à Bruxelles.
Bien que l’on se doute que cette férocité se tapit encore chez ceux que nous ne croyons pas entrés dans la civilisation, nous pensons que notre évangélisation humaniste triomphera de tout.
On envoie des « missi dominici » bienveillants.
Ma vie a été consacrée à cette vocation. Avocat en province pour sauver les petites frappes. Avocat sans frontières pour défendre les génocidaires. Diplomate international pour apaiser les conflits. Un pompier avec un seau d’eau.
Après trois beaux recueils de nouvelles, Jean-Marc Rigaux a fait le grand saut et nous offre un premier roman atypique. Une sorte de thriller philosophique et hybride.
Cela commence dans les alcôves des fédérations sportives internationales, ici celle de l’athlétisme. Cela se termine dans les profondeurs de l’Afrique.
Le lien entre ces deux mondes ? La course bien sûr, et la plus belle d’entre elles, le marathon. 42 kilomètres, 195 mètres.