Suivez mes commentaires sur l'actualité de la justice et des barreaux

  • Turquie - 16 novembre 2021 - Manifestation pour la libération des nos confrères emprisonnés

    Ce 16 novembre 2021, dans plusieurs pays européens, les avocats se sont mobilisés pour la défense de leurs confrères emprisonnés en Turquie, dans des conditions qui nient fondamentalement le droit à un procès équitable.

    Images de la manifestation de Bruxelles et texte de la pétition commune déposée à l'ambassade de Turquie.

  • Nouveaux contes juridiques, par François Ost

    Nouveaux contes juridiques, par François Ost, Paris, Dalloz, 2021, 205 pages, 19 euros.

    Où s’étaient-ils trompés ? Ils avaient essayé pourtant d’appliquer la recette de Zeus : aidos, dikè, le respect, le sens de la justice – et le débat entre tous sur ces questions. Bien sûr, chacun était venu avec ses obsessions, ses ressentiments, ses intérêts particuliers. Mais elle avait cherché à élargir les perspectives, à faire prévaloir l’intérêt général. Ils tentaient de progresser, à coups d’essais, d’erreurs, d’apprentissage collectif. Mais tout cela n’avait pas suffi et il y avait urgence…

    La démocratie, l’État de droit, les droits humains, notre civilisation, … sont-ils condamnés ? Avons-nous eu tout faux ?

  • Journée européenne de l'avocat - 27/10/2021

    Journée européenne de l’avocat - « Pas de justice sans avocat indépendant » au Sénat ce 27 octobre 

    Vous êtes nombreux(-ses), que ce soit physiquement dans le prestigieux hémicycle du Sénat (restrictions sanitaires oblige, les places étaient malheureusement limitées) ou virtuellement, à avoir participé au colloque organisé par AVOCATS.BE, l’OVB et le barreau de cassation ce 27 octobre 2021 dans le cadre de la Journée européenne de l’avocat 2021. Cette année, le thème choisi était celui proposé par l’O.V.B. et AVOCATS.BE : « Pas de justice sans avocats indépendants ». Le barreau était bien entendu largement représenté mais pas que : certains politiques ou leurs représentants ont fait le déplacement, de même que des magistrats et des journalistes.

  • Lyubov Sobol, avocate en danger

    Lyubov Sobol est une avocate russe, âgée de 34 ans.

    Militante dès ses études universitaires (en 2005, alors qu’elle fait partie d’une commission électorale, elle est témoin de fraudes, qu’elle dénonce), elle s’engage contre la corruption du régime dès son arrivée au barreau, en 2011. En 2016, elle dénonce notamment les malversations de l’oligarque Evgueni Prigojine, proche du président Poutine et qui propose des services de mercenaires, en Syrie, en Ukraine et en Centrafrique. La même année, son mari, l’anthropologue Sergueï Mokhov échappe à une tentative d’empoisonnement

  • Le droit d'emmerder Dieu, par Richard Malka

    Le droit d’emmerder Dieu, par Richard Malka, Paris, Grasset, 2021, 96 pages, 10,5 euros.

    Oui, il faut prendre des risques pour essayer de faire en sorte que nos enfants ne vivent pas dans le monde des Kouachi, des Coulibaly et des Imran Khan. La liberté de critique des idées et des croyances, c’est le verrou qui garde en cage le monstre du totalitarisme.

    ...

    Quand il n’écrit pas des romans ou des scénarios de bandes dessinées[1], Richard Malka plaide. Pour la liberté d’expression. Pour nos valeurs républicaines. Pour Charlie.

    Ce petit ouvrage, c’est le texte de la plaidoirie qu’il avait préparée pour le procès des frères Kouachi, de Coulibaly et des autoproclamés idéologues qui les ont aidés. Il l’a prononcée le 4 décembre 2020, pas tout à fait en ces termes bien sûr, mais en en suivant le canevas.

    Savez-vous que pour exciter les fanatiques et induire la fatwa qui a été lancée contre ceux qui ont osé publier les fameuses caricatures de Mahomet, quelques imams danois particulièrement pervers les ont diffusées en y ajoutant trois autres caricatures – elles vraiment insultantes – jamais publiées ni dans le Jyllands-Posten, ni dans Charlie, ni ailleurs...

  • L'enfer de Dante mis en vulgaire parlure, par Antoine Bréa

    L'enfer de Dante, mis en vulgaire parlure, par Antoine Bréa, Montréal, Le Quartanier, 2021, 400 pages, 23 euros.

    Commak, fêlée la caboche à Bréa ? Mettre en vulgaire parlure la rimaille à Dante, ci n’ê nin ti un fameux pastis ?

    En prime, le gonze nous rencarde, en graffant Flaubert, sans déc.

    [...]

    L’enfer n’est nin scribouillé dans la lingue des bourges. Ni latin, ni rital. Un fieffé sabir, un jars comme on en jasait dans les limbes de Florence à c’t heure. Autant cracher que pour capter l’affur aujourd’hui, c’est bernique. Y a degun qui y remettrait son gripard.

    Bréa n’est donc pas le premier crachoir qui s’escrime à une adaptation. Traduttore, traditore, disent les empêgués. L’illuminé s’essaye donc à nous fourguer une bafouille en argot/verlan/jargon, histoire qu’on déniche adonf la zikmu du bazar basique.

    Capiche ? Pas pérave, ni relou. Mais pour afficionados. Car c’est salé et, pour biter, il faut s’agriffer, louquer où on met les arpions et dicave dans le glossaire que le ballot nous baille à la fin pour y retrouver ses morpions. Cela dit, c’est jouissif comme un San Antonio si on prend la patience. Je kiffe.

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    https://latribune.avocats.be/fr/l-enfer-de-dante-mis-en-vulgaire-parlure...

  • Pas de quartier ? par Pierre Joxe

    Pas de quartier ?, par Pierre Joxe, Paris, Fayard, 2012, 320 pages, 19,3 euros.

    En attendant, il y a une enfant maltraitée en France par un droit maltraité. Un droit assez tordu pour qu’elle puisse être expédiée en prison pour un petit larcin, alors que l’ancien président de la République française échappe à toute poursuite pendant des lustres pour des détournements de millions connus et reconnus de tous ! C’est d’ailleurs durant le dernier mandat de ce président, alors qu’il multipliait les manœuvres pour échapper à la justice, qu’a été lancée par un de ses obligés la grande offensive politique contre un prestigieux héritage de la Résistance : l’ordonnance du 2 février 1945 « relative à l’enfance délinquante ».

    Pierre Joxe, plusieurs fois ministre (Industrie, Intérieur, Défense) sous François Mitterrand, puis président de la Cour des comptes et membre du Conseil Constitutionnel, a décidé, en 2010, à l’âge de 76 ans, de revêtir la robe d’avocat et de se consacrer à la défense des mineurs.

    Il nous livre un témoignage saisissant, commençant par une série de portraits de toute cette jeunesse marginalisée, maltraitée, reléguée dans les oubliettes, désocialisée : petites voleuses, petites frappes, lycéens incendiaires, braqueurs, fugueurs, enfants violés devenus eux-mêmes violeurs, apaches.

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