Suivez mes commentaires sur l'actualité de la justice et des barreaux

  • Abubakr Mansour Abdela, avocat en danger

    Défenseur des droits humains, Abubakr Mansour Abdela fournit une assistance juridique et un soutien à sa communauté. Après le déclenchement de la guerre au Soudan en 2023, il est resté dans sa ville natale et a apporté une aide humanitaire en distribuant gratuitement des médicaments provenant de l'entreprise pharmaceutique de son frère. Tout au long de sa carrière, Abubakr Mansour Abdela a résisté pacifiquement au mouvement islamique et s'est opposé à la guerre au Soudan.

  • Après Dieu, de Richard Malka

    Après Dieu, par Richard Malka, Paris, Stock, 2025, 220 pages, 19,5 euros.

    Je respecte absolument toutes les religions dès lors qu’elles ne cherchent pas à régenter la vie publique, ne limitent pas la liberté de la presse, ne criminalisent pas le rire, ne psalmodient pas des prières au Parlement, ne considèrent pas les femmes comme n’ayant leur place nulle part dans l’espace public sauf cachées, ne les brûlent pas vivantes quand elles sont considérées comme déviantes, ne discriminent pas les minorités, n’interdisant pas les enseignements scientifiques, artistiques ou historiques, ne vident pas les bibliothèques sous prétexte de ne pas offenser les croyances, n’aboutissent pas au règne de l’arbitraire, au puritanisme assuré par une polices des mœurs, à la polygamie, à l’obscurantisme, à l’exclusion de tout ce qui est différent et, en définitive, à une nouvelle ère médiévale.

    Dieu est une arme de destruction massive. Oui, mais, après Dieu ?

    La collection « Ma nuit au musée » invite différents auteurs à se retirer une nuit dans le musée de leur choix, seuls, puis à écrire une œuvre qui leur sera dictée par cette expérience. Ils sont déjà une vingtaine à s’être prêté à l’exercice parmi lesquels Léonor de Récondo, Leila Slimani ou Enki Bilal.

  • Sophia, par Eléonore de Duve

    Sophia, par Éléonore de Duve, Paris, Corti, 2025, 87 pages, 16 euros.

    Sa grand-mère lui offre une fortunelle, son regard d’or et doux dans un écrin. Elle fut joaillière puis bibliothécaire, assistante sociale. Elle crée des rivières, en vue de passer liquidement de l’une à l’autre. Elle a demandé les livres de la chambre et, puisqu’ils étaient lourds, Sophia les a pris un par un. L’après-midi, oubliant les phrases de l’émission, les cognements, la vieille parcourt la Torah, le Coran, la Bible, la Veda, elle entrecroise des versions de l’humanité, relève les yeux chrysolithes pour dire à Sophia un mot vide, retenu par cœur : « Œcuménisme. » Ce faisant, elle modifie le mot, l’élargit, à plus grand que lui et à bien plus grand qu’elles.

    D’une écriture stricte et plastifiée, entourée de symboles, insistant sur le « P », en le dessinant large, le grand-père consignera un vœu funèbre : « PAS de prêtre ou autre marsupial ».

    L’écriture d’Éléonore de Duve n’est pas « facile ». Il y a des mots rares, des ellipses, des métaphores, des tournures inhabituelles, une forme à nulle autre pareille. Peut-on parler d’écriture « déconstruite » ? Ou « reconstruite » ?

    Cela m’avait rebuté lors de la lecture de son premier roman, Donato.

  • De justice à justesse, être avocat autrement, par Séverine Evrard

    De justice à justesse : être avocat autrement, par Séverine Evrard, Limal, Anthemis, 2023, 198 pages, 54 euros.

    L’appel est lancé pour réfléchir, chacun de notre côté, à la meilleure façon de replacer la relation humaine au cœur du métier d’avocat, dans lequel il n’est plus question de clients figés dans leur position et d’un avocat qui s’érige en sauveur au point de s’oublier.

    C’est par ces mots que Marie Dupont, qui préface cet ouvrage, nous invite à découvrir une autre façon d’envisager le métier d’avocat, de vivre le métier d’avocat.

    Notre métier a changé. Nos clients ont changé. Notre monde a changé. Nous avons changé. Nous changeons.

    (...)

    Comment être avocat aujourd’hui, vivre sereinement ce métier dans cet environnement qui a tant changé ?


    De justice à justesse : être avocat autrement par Séverine EVRARD | La Tribune

  • Ivan Ninic, avocat en danger

    Ivan Ninic est un avocat serbe.

    Ivan Ninic, connu pour son franc-parler, est en charge de plusieurs dossiers dans lesquels il défend des migrants et n’’hésite pas à mettre en cause la responsabilité de hauts fonctionnaires de l’Etat. Il fait actuellement l’objet d’une véritable campagne de lynchage, des vidéos réalisées au moyen de l’intelligence artificielle, contrefaisant son image et sa voix, lui prêtant des propos pro-albanais (ou pro-Kossovo) et le faisant même passer pour un espion américain.

Pages