Suivez mes commentaires sur l'actualité de la justice et des barreaux

  • Tentations, par Jean-Pierre Bours

    Tentations, par Jean-Pierre Bours, éditions Hervé Chopin, 2018, 320 p., 19€.

    « - Encore le libre arbitre … marmonna Faust.

    - Évidemment ! Quand il est poussé à l’extrême, voilà ce que cela donne … Vous vous intéressez à l’être humain, docteur Faust, au point de passer des nuits à le disséquer ? Vous voulez savoir à quoi il ressemble quand toute licence lui est octroyée ? Sortez d’ici, promenez-vous par les rues : vous croiserez l’homme à l’état sauvage, tel qu’en lui-même, quand tout vernis de civilisation a disparu. Cet homme-là est en vous, en chacun des vôtres, il y est embusqué. – Par-delà les remparts, au travers des meurtrières, on découvrait la ville, curieusement calme, comme assoupie dans l’horreur. Alors il reprit. – Ne trouvez-vous pas que le moment est venu ?

    - Le moment ? sursauta Margarete. Quel moment ?

    - Mais … fit-il, celui de concéder que vous désespérez de l’espèce humaine. Celui d’admettre que la Création est un fiasco. Que Dieu eut dû façonner l’homme à Son image, c’est-à-dire parfait. Qu’avoir permis que le mal existât était une divine bourde, qui suffit pour que soit déconsidéré son Auteur.

    - Jamais, dit Faust ».

    Jean-Pierre Bours a donné une suite à Indulgences.

    Elle est moins haletante, plus riche, plus édifiante.

     

  • Attaques contre les professions juridiques et les avocats défenseurs des droits de l'homme

    Le sous-comité des Droits de l'homme du Parlement européen (DROI) a organisé, ce 19 février 2019 une audition publique sur le thème Attacks on juridic professions and lawyers defending human rights. J'y ai représente le C.C.B.E. et prononcé le discours que voici.  Maîtres Richard Sédillot (F), Fuad Agayev (AFG), Botagoz Jardemalie (KZK) et Nicola McBean (UK).

  • L'armistice se lève à l'Est, par Jean-Marc Rigaux

    L’armistice se lève à l’Est, par Jean-Marc Rigaux, Murmure des Soirs, 2018, 178 p., 16€.

    « Croyez-moi, monsieur le président, pour être un bon juge, il faut servir la loi, l’ordre en place et l’exigence des armes. C’est d’ailleurs ce que j’ai toujours fait. Simplement, aujourd’hui, je ne peux plus. Je ne dispose plus de cette énergie et de cette inertie combinées. Pardonnez-moi ».

    1919. Kassa la Hongroise est devenue Kosice la Slovaque, dans le fracas de l’effondrement de l’empire austro-hongrois. Le magistrat hongrois ne servira pas l’ordre tchécoslovaque nouveau. Par désenchantement plus que par conviction ? Ces hommes à qui l’on enlevait leur nationalité y perdaient-ils aussi une partie de leur âme ?

    Une histoire parmi onze autres.

    Onze histoire d’il y a cent ans, au moment où la grande boucherie s’est arrêtée, juste avant qu’arrive la grippe espagnole qui tua (peut-être, car comment faire réellement le décompte ?) plus encore que les hommes eux-mêmes.

    Avec son troisième recueil de nouvelles, Jean-Marc Rigaux atteint une belle maturité.

    http://latribune.avocats.be/larmistice-se-leve-a-lest/ 

  • Le procès le plus idiot depuis bien longtemps ...

    Notre très estimé confrère parisien Daniel Soulez-Larivière a-t-il perdu tous sens commun ? Il intente un procès contre sa confrère Aurore Boyard à laquelle il reproche d'avoir intitulé un de ses livres "De l'avocation à l'avocature" (https://patrick-henry.avocats.be/?q=node/270 ), estimant qu'elle lui aurait ainsi emprunté un néologisme dont il serait propriétaire !!! Précisons quand même que le mot "advocatuur" est utilisé depuis bien longtemps par nos confrères flamands, et notamment le bâtonnier Jo Stevens ...

  • Frontières, papiers, humains, par Sibylle Gioé

    Frontières, papiers, humains ! par Sibylle Gioé, Presses universitaires de Liège, Petite collection MSF, 2018, 134 p., 10 €,

    « Hannah Arendt, observant le procès d'Eichmann à Jérusalem, a défini la banalité du mal, non pas comme 'une théorie ou une doctrine mais (comme) quelque chose de tout à fait factuel, un phénomène de forfaits commis à une échelle gigantesque et impossibles à rattacher à quelque méchanceté particulière, à quelque pathologie ou conviction idéologique de l'agent, lequel se distingu(e) peut-être uniquement par une extraordinaire superficialité', c'est-à-dire non de la 'stupidité mais une curieuse et authentique inaptitude à penser' ».

    ...

    Sibylle Gioé lutte pour la défense de l'humain. Elle est sur tous les fronts, là où il faut combattre la souffrance. Mais d'abord auprès des étrangers, parce que c'est là, sans doute, que le mépris de notre condition commune est le plus pressant. Pourtant, « nous sommes tous des migrants ». Depuis, deux cent mille ans, l'homme n'a fait que se déplacer. Pourquoi, dès lors, cette tendance à se recroqueviller sur nos frontières ? Cette volonté de nous enfermer dans un coffre-fort, derrière des murs isolants ?

    https://gallery.mailchimp.com/d552fd66716b81b8fb8f922cc/files/ac8a6c34-4...

  • L'Etat belge à nouveau condamné pour la surpopulation carcérale !

    Nouvel aboutissement d'une série d'actions judiciaires entamées sous ma présidence d'AVOCATS.BE : l'Etat belge est condamné pour la surpopulation dans les prisons.

    https://avocats.be/sites/default/files/Communiqu%C3%A9%20de%20presse%20d...'%C3%A9tat%20belge%20a%20nouveau%20condamn%C3%A9%20pour%20la%20surpopulation%20dans%20les%20prisons.pdf

  • Fiona, Tina et le monde d'hier

    Dans l'ouvrage collectif "Le Code judiciaire a 50 ans. Et après ? Hommage à Ernest Krings et Marcel Storme " (dir.:J. de Codt, B. Deconinck, A. Henkès, D. Thijs et J.-Fr. van Drooghenbroeck, Larcier, 2018), je publie une série de réflexions sur l'évolution actuelle de notre droit procédural et sur l'incidence que les nouvelles technologies (intelligence artificielle, justice prédictive, blockchain, chatbot, etc.) pourraient exercer sur lui et sur l'exercice de la profession d'avocat.

  • Demain - Le Palais de Justice, par Jean-Pierre Buyle et Dirk Van Gerven

    Demain, Le palais de Justice, par Jean-Pierre Buyle et Dirk Van Gerven (dir.), Fondation Poelaert, Les Impressions nouvelles, 2018, 112 p., 29€.

     

    « Plus qu’un bâtiment, le palais de justice est un colosse dantesque ! Ce pilier monumental qui touche le ciel fait partie intégrante de la vie de la cité. Il est hanté de fantômes de marbre, de chair et de bronze. Tout y est démesuré : une superficie au sol de 26.000 m², 27 grandes salles, 240 salles plus petites, 1530 portes, 1513 fenêtres, 1700 radiateurs. C’est un patrimoine exceptionnel, un monument unique en son genre ».

    13 pulsions, Gérard Alsteens, Serge Baeken, Pascal Bernier, Delphine Boël, Cäät, Basile Cuvelier, Laurent Dandoy, Renaud De Heyn, Johan De Moor, Max de Radiguès, Serge Dehaes, Denis Deprez, Olivier Detroz, Kim Duchateau, Aniss El Hamouri, Michel François, Vincent Glowinski, Alain Goffin, Josse Goffin, Goldrajch et Rispens, Olivier Grenson, Ben Heine, William Henne, Anne Herbauts, Herre Seele, Jannin et Dal, Léopold Joris, Pierre Kroll, Marie-Jo Lafontaine, Pierre Lallemand, Pascal Lemaitre, Marec, Pascal Matthey, Karl Meersman, Ever Meulen, Denis Meyers, Steve Michiels, Jean-Luc Moerman, José Parrondo, Frank Pe, Émilie Plateau, Marie-François Plissart, Romain Renard, François Schuiten, Joris Snaet, Elsa Stubbé, Nicolas Vadot, Jean-Claude Wouters, Yslaire et Erlich.

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