La presse en parle...

  • Le secret, c'est le droit au droit

    Le secret, c’est le droit au droit

    Il faut n’avoir jamais eu en face de soi un client, qu’il soit MENA, PDG ou PEP (on ne dit plus VIP, sauf erreur), et avoir passé des heures à reconstituer avec lui ce qu’il a fait, pourquoi, pour quoi, avec qui, quand, comment, …, pour ne pas comprendre qu’une véritable justice est inconciliable avec le tout à la transparence, que le conciliabule secret entre l’avocat et son client est la condition indispensable d’une défense efficace.

    C’est en cela que le secret professionnel de l’avocat, tout comme d’ailleurs, dans des mesures qui varient néanmoins, celui du médecin, du psychologue ou du travailleur social, est une garantie indispensable dans notre système juridique. Car sans ce secret qui fonde une confiance indispensable entre l’avocat et son client, le travail du premier en faveur du second est nécessairement tronqué. C’est en ce sens que le secret professionnel de l’avocat est le droit au droit , à l’accès à la justice.

    Il est donc du devoir des Ordres de défendre le secret face à toutes les attaques qu’il subit aujourd’hui au nom de la lutte contre le terrorisme, le grand banditisme, le blanchiment de capitaux, la fraude fiscale, au nom de la protection des personnes vulnérables ou du bon fonctionnement d’institutions comme l’aide juridique ou la sécurité sociale.

  • Jacques Henry (1927-1987)

    Jacques Henry, un souffle qui nous porte depuis 30 ans

    Le 1er avril 1987, le bâtonnier Jacques Henry était tué lors d'une fusillade au Palais de justice de Liège.

    Trente ans après, les avocats se souviennent. Le 29 mars 2017, un cérémonie d'hommage a eu lieu au Palais de Justice. Deux jours plus tard, la J.L.M.B. lui dédiait un numéro spécial, consacré au droit de la jeunesse.

    Les textes publiés en ces deux occasions sont reproduits dans la brochure annexée. Nous les devons aux plumes de François Dembour, bâtonnier du barreau de Liège, Michel Mersch, ancien bâtonnier du barreau de Liège, associé de Jacques Henry, Pierre Defourny, conseiller à la Cour d'appel de Liège, qui fut son dernier stagiaire, Jean-Pierre Buyle, président d'AVOCATS.BE, Dominique Matthys, président de l'O.V.B., Michel Van Doosselaere, qui était bâtonnier du barreau de Bruxelles en même temps que Jacques Henry l'était à Liège, Eric Lemmens, ancien bâtonnier du barerau de Liège, qui était à ses côtés lors de la fusillade, Patrick Henry, rédacteur en chef de la J.L.M.B., Cécile Delbrouck et Malvine Chapelle, ancienne présidente et présidente de la Commission jeunesse du barreau de Liège, et Françoise Tulkens, ancienne vice-présidente de la Cour européenne des droits de l'homme.   

  • Michel Westrade

    Dans la J.L.M.B. 2017/16 du 21 avril 2017, je rend hommage à Michel Westrade, qui était membre de notre comité de direction et qui vient de nous quitter.

     

    Mes voies ne sont pas vos voies.

    J’aime bien cette photo de Michel. Il y a sa pipe, qui le quittait rarement, comme si elle était une attache qui l’aurait lié à un monde plus éthéré, un monde qui lui aurait mieux convenu.

    Il y a les livres, qu’il aimait tant, qu’il dévorait, qu’il écrivait, avec cette plume si particulière, soucieuse du détail, pointilliste, comme s’il cherchait à traduire une profondeur que, forcément, nous ne parvenons jamais à appréhender totalement puisqu’elle tient aussi à l’âme.

    Et il y a son regard, plongé dans l’insondable, comme absorbé par une indicible mélancolie.

     

    Pour lire la suite,

  • Les femmes et la justice, par Emmanuel Pierrat

    Les femmes et la justice, par Emmanuel Pierrat, La Martinière, 2016, 176 p., 39,9 €.

    « Robe sur robe ne vaut ».

    Les avocates, je connais un peu. Ma grand-mère, ma mère, ma sœur, ma femme et ma fille sont, ou furent, toutes avocates. C’est dire si je suis bien entouré. Dans le parcours de ma grand-mère, Julia Grand’ry, qui fut la deuxième à prêter serment à Liège, le 15 novembre 1927, je vois bien des similitudes avec les destins de Jeanne Chauvin, de Sophie Balachowsky-Petit, d’Hélène Miropolsky, de Marguerite Dilhan ou de Maria Vérone, les premières avocates françaises, qui la précédèrent de vingt ans. Il fallut se frayer un chemin dans ce monde exclusivement masculin, voire machiste et, donc, subir de petites vexations et de grossiers affronts.

  • Le secret professionnel des travailleurs sociaux est menacé

    Je participais, ce 8 février 2017, à l'émission de Fabienne Vande Meerssche, le Forum de l'Info, sur la première, en compagnie de Yvon Englert, recteur de l'ULB, Georges Dallemagne, député CDH, et Jean Spinette, président des CPAS Bruxellois.

    Retrouvez ici ce débat (mon intervention, à partir de la minute 41).

    http://www.rtbf.be/auvio/emissions/detail_midi-premiere-le-forum?id=8635

     

  • Je ne pense plus voyager, par François Sureau

    Je ne pense plus voyager, par François Sureau, Gallimard, 2016, 156 p., 15 €.

    « Les hommes qui ne croient pas en Dieu s’éprennent de mille billevesées, Tertullien l’avait déjà dit, et l’on peut facilement adorer son pays, l’État, l’armée, le corps des ingénieurs des ponts, l’entreprise, le marché ou même le droit. « J’ai fondé ma cause sur rien », écrivait Stirner, et il nous donnait ainsi notre devise . Ce rien-là finit toujours par se déployer en banderoles chatoyantes … ».

    Quels poids dans ces mots. Et comme ils résonnent en ce début de siècle qui a perdu la tête.

    Pour son dernier ouvrage , consacré par le prix Combourg-Chateaubriand 2016, François Sureau a choisi de nous livrer une nouvelle biographie d’un célèbre radical, Charles de Foucauld, assassiné dans des circonstances troubles en 1916, à Tamanrasset aux confins du Sahara.

    Pour la lire la suite

  • Maître Emmanuel Pierrat, avocat à la Cour

    Maître Emmanuel Pierrat, avocat à la Cour, par Emmanuel Pierrat, Glénat Jeunesse, 2016, 120 p., 16,5 €.

    « À Bruxelles, en Belgique, le palais de justice est si imposant que plus le « visiteur » approche de l’entrée, plus il se sent petit et impressionné. Le bâtiment, installé sur un plateau, domine la ville d’une masse si sombre qu’après sa construction « Arkitekt ! » (architecte en flamand, une des langues parlées en Belgique) demeura longtemps l’injure locale la plus à la mode ».

    Décidément, c’est difficile d’expliquer la Belgique à un parisien… (bon, il est vrai que la Belgique, c’est un peu comme le Moyen-Orient : si vous comprenez, c’est que l’on vous explique mal…). Non, Emmanuel, « arkitekt », ce n’est pas du flamand mais du patois bruxeleer ! Et les Bruxellois, ci n’ê nin des flamins… Qu’est-ce que tu racontes à nos enfants ?

    Car cet Emmanuel Pierrat, chers confrères, n’est pas pour vous mais pour vos (petits-)enfants.

    Ils veulent savoir ce qu’est un avocat, pourquoi on devient un avocat, pourquoi les avocats portent une robe, ce qu’ils gagnent, ce qu’il font en prison, pourquoi ils défendent les coupables, ce qu’est un secret professionnel ou un conflit d’intérêts ? La réponse est dans ce livre, joliment illustré par Hédi Benyounès.

    ...

  • Au nom de qui ? Ou de quoi ?

    Dans la J.L.M.B. 2016/30, je commente l'arrêt prononcé le 26 août 2016 par le Conseil d'Etat de France, qui ordonne la suspension de l’exécution des dispositions du 4.3 de l’article 4 de l’arrêté du 5 août 2016 du maire de la commune de Villeneuve-Loubet portant règlement de police, de sécurité et d'exploitation des plages concédées par l'Etat à la commune de Villeneuve-Loubet, interdisant, sur celles-ci, le port de tenues manifestant une appartenance religieuse, dit "arrêté Burkini".

    http://jlmbi.larciergroup.com/?q=dbsecure_search/get_article&from=lastdo...

  • Thierry Papart

    Vendredi 19 août 2016. Il est 11.45. Je sors d’une réunion à Bruxelles. Elle m’a empêché d’assister à la messe de funérailles de Thierry. Jean-Pierre Buyle me propose de l’accompagner au Conservatoire de Bruxelles. Anaïs Cassiers y donne un court récital de piano. Je ne la connais pas. Soit.
    Elle entre en scène. Elle est toute de blanc vêtue. Comme hier, Laure et Solène, les deux filles de Thierry, quand nous lui avons rendu une dernière visite. Anaïs à l’âge de Solène mais, du fond de la salle, c’est plutôt à Laure qu’elle me fait penser. J’ignore à ce moment que, dans l’église de Desnié, Laure, précisément, est en train de jouer du piano pour son papa.
    Anaïs entame une nocturne de Chopin. C’est joli, c’est doux, un peu mélancolique, comme la vue champêtre que l’on a de la terrasse de la maison de Thierry.
    Thierry qui fut le condisciple de mon épouse Véronique, sur les bancs de la faculté de droit.
    Thierry qui fut un brillant avocat, stagiaire de Michel Franchimont, complice de François Piedbœuf.
    Thierry que j’entends encore jongler avec les mots à la revue du Jeune barreau.
    Thierry devenu magistrat, qui jugeait avec sûreté, rapidement, sans arriéré.
    Thierry, l’auteur de doctrine, qui publiait sur le bail, sur le droit de la circulation routière, des assurances, de la réparation du préjudice corporel.

Pages