Suivez mes commentaires sur l'actualité de la justice et des barreaux

  • Kipjiru, 42... 195, par Jean-Marc Rigaux

    Kipjiru 42… 195, par Jean-Marc Rigaux, Murmure des soirs, 2020, 420 pages, 22 euros.

    Je me rendais compte à quel point l’Europe ne supporte pas la brutalité. Les baptêmes d’étudiants sont encadrés. Les délinquants sont dressés au moutonnage carcéral. Il faut éteindre les guerres. La religion doit être douce, apporter la paix.

    Nous sommes devenus des peuples de vacanciers. Ahuris par les 7 janvier et 13 novembre 2015 à Paris, le 22 mars 2016 à Bruxelles.

    Bien que l’on se doute que cette férocité se tapit encore chez ceux que nous ne croyons pas entrés dans la civilisation, nous pensons que notre évangélisation humaniste triomphera de tout.

    On envoie des « missi dominici » bienveillants.

    Ma vie a été consacrée à cette vocation. Avocat en province pour sauver les petites frappes. Avocat sans frontières pour défendre les génocidaires. Diplomate international pour apaiser les conflits. Un pompier avec un seau d’eau.

    Après trois beaux recueils de nouvelles, Jean-Marc Rigaux a fait le grand saut et nous offre un premier roman atypique. Une sorte de thriller philosophique et hybride.

    Cela commence dans les alcôves des fédérations sportives internationales, ici celle de l’athlétisme. Cela se termine dans les profondeurs de l’Afrique.

    Le lien entre ces deux mondes ? La course bien sûr, et la plus belle d’entre elles, le marathon. 42 kilomètres, 195 mètres. 

  • Peter Schouten et Onno de Jong, avocats en danger

    Peter Schouten et Onno de Jong sont des avocats néerlandais, le premier au barreau de Breda et le second à celui de La Haye.

    Spécialisés dans les affaires pénales, Peter Schouten et Onno de Jong ont accepté la défense de Nabil K., un témoin clé dans l’affaire « Marengo », un des plus importants procès menés contre les gangs de la drogue qui gangrènent actuellement les Pays-Bas. Ils viennent d’être avertis par la Coordination nationale pour le contre-terrorisme et la sécurité qu’ils avaient été placés sur une hit list de personnes à assassiner

  • Cent rimes & raisons, par Hippolyte Wouters

    Cent rimes & raisons, par Hippolyte Wouters, Bruxelles, L’Éventail, 2020, 80 pages, 25 euros.

    On parlait de « râteau » pour une homme éconduit,

    De nos jours, lorsqu’il l’est on parle de délit.

    « Je dis qu’il faudrait être … superficiel et léger », chantait France Gall sur l’une des dernières compositions de Michel Berger.

    Vous êtes toujours à la recherche d’un cadeau de Noël, agréable, distrayant, fin, amusant ?

    Ne cherchez plus. Hippolyte Wouters l’a écrit pour vous. Cent aphorismes en alexandrins, qui butinent des choses de l’amour à celles de la vie en passant, aussi, par celles de la politique.

    Faire espérer le peuple et ne pas trop en faire :

    Toute autre politique est un peu suicidaire.

    https://latribune.avocats.be/cent-rimes-raisons-par-hippolyte-wouters/

  • Roman Giertych, avocat en danger

    Roman Giertych est un avocat et politicien polonais né le 27 février 1971.

    Appartenant à la mouvance national-démocrate et président de la Ligue des familles polonaises, il occupera diverses fonctions politiques avant d’être vice-président du Conseil des ministres polonais et ministre de l’Education nationale du 5 mai 2006 au 13 août 2007. Après son échec aux élections de 2007, il quitte la vie politique et s’inscrit au barreau. Il défendra d’importantes personnalités, comme Donald Tusk et Radoslaw Sikorski.

  • Le rêve de Harry, par Alain Berenboom

    Le rêve de Harry, par Alain Berenboom, Bruxelles, Genèse éditions, 2020, 248 pages, 22,5 euros.

    - Si Dieu existe, pourquoi diable s’encombre-t-il de ce régiment de malades mentaux qui vont finir pas détourner de Lui les vrais croyants ?

    Malgudi éclate de rire.

    - Ta réaction est typique d’un sans-Dieu…

    Un livre d’Alain Berenboom c’est un peu comme un film de Woody Allen. Il y a une histoire légère, amusante. Et puis, subitement, au détour d’une scène qui paraissait anodine, il y a une de ces phrases quasi-définitive qui vous laisse face à vous-même.

    https://latribune.avocats.be/le-reve-de-harry-par-alain-berenboom/

  • Tais-toi, par Anne Gruwez

    Tais-toi, par Anne Gruwez, Bruxelles, Racine, 2020, 208 pages, 20 euros.

    Je me suis toujours étonnée, quand je participe à une réunion ou à des débats sur les prisons, de ne pas y rencontrer un (ancien) détenu, celui qui en a pris pour dix ans, par exemple, et qui connaît les mécanismes de concertation en place entre les prisonniers et la direction, ou un chef de quartier, qui connaît la vie dans son pénitencier. Il semble que pour parler des prisons, le vécu n’apporte rien au débat … un peu comme si un journal des acheteurs ne laissait aucune place à la rubrique des consommateurs… C’est virtuel !

    Bon, se taire, ce n’est pas le point fort d’Anne Gruwez, la juge d’instruction en deuche, devenue célèbre par ses coups de gueule et, particulièrement, par sa participation remarquée au film non moins remarqué de Jean Libon et Yves Hinand, Ni juge, ni soumise.

    https://latribune.avocats.be/tais-toi-par-anne-gruwez/

  • Sandra Esquer Montoya, avocate en danger

    Sandra Esquer Montoya est une avocate spécialisée dans la défense des droits humains. Elle préside notamment le Centre de défense technique et des droits humains de Basse Californie. En juin dernier, elle avait notamment dénoncé la privation de liberté arbitraire d’un citoyen, Jésus Antonio Marquez Verdugo. Elle collabore également avec l’ONG article 19.

  • Chang Weiping, avocat en danger

    Chang Weiping est un avocat chinois.

    Défenseur des droits humains et particulièrement connu pour assumer la défense de personnes discriminées en raison de leur genre ou de leur orientation sexuelle, mais aussi de leur statut sanitaire, il a défendu plusieurs défenseurs des droits humains, des victimes de vaccins défectueux, des personnes souffrant du SIDA ou de l’hépatite B ainsi que des personnes appartenant à la communauté LGBT.

  • Lettre à une jeune pénaliste, par Bruno Dayez

    Lettre à une jeune pénaliste, par Bruno  Dayez, Bruxelles, Samsa, 2020, 46 pages, 8 euros.

    Oui, tu plaides la plupart du temps dans le désert, mais pas toujours, et le vent porte loin. Tu transmets en fait une parole qui ne s’est jamais tue et qui continuera d’être dite dans tous les tribunaux. Qu’elle soit minoritaire ne doit pas t’ébranler ni émousser tes convictions. Tu as foi en l’humain et ta défense ne s’arrête pas à « la veuve et l’orphelin » de l’expression traditionnelle ; elle embrasse l’ensemble de notre condition faillible dont d’innombrables spécimens chutent un jour ou l’autre, en raison de la dureté de leur vie la plupart du temps. Tu éprouveras à travers eux ta propre vulnérabilité et seras souvent saisie de ton étroite parenté avec ceux que la justice prétend châtier comme ils le méritent. Et tu seras saisie d’effroi à l’idée que ç’aurait pu être toi, seuls les hasards de la vie en ayant décidé autrement. Quelquefois même, tu appréhenderas la peine à laquelle ton client est condamné comme si tu devais la subir dans ta propre chair. Des jugements qui t’auront semblé trop sévères te hanteront. Pas un matin ne se lèvera sans que tu n’aies une pensée pour tel ou tel client qui tue le temps dans sa cellule bien que tu aies bataillé ferme pour que cela n’advienne pas.

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