Droits de l'homme

Le rapport annuel d'ASF est disponible

Comme chacun d’entre vous l’imagine, l’année 2020 fut extraordinaire, au sens étymologique du terme, pour ASF : pandémie, fermeture des frontières, confinement, le tout à des rythmes différents selon les continents et les États. Ce n’est pas le contexte idéal pour une ONG dont l’objet est de favoriser l’émancipation du citoyen, l’accès à la justice, les droits de la défense et l’état de droit.

La pandémie n’a pas frappé égalitairement. Ce sont les plus faibles qui ont d’abord été touchés, ici comme là-bas, mais surtout là-bas.

Sans se réinventer, ASF a donc dû s’adapter, rebondir : introduction d’actions, en justice ou devant des autorités politiques, pour défendre les droits des migrants, des détenus, des exploités ; monitoring des atteintes aux libertés ; participation au débat sur le passé colonial … Tout en poursuivant, autant que faire se pouvait, nos actions traditionnelles et les missions qui nous ont été confiées par nos mandants et bailleurs de fonds.

Vous trouverez dans notre rapport d’activité des exemples d’actions que nous menons dans nos différents pays d’intervention (Indonésie, Maroc, Ouganda, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Tunisie et Belgique) pour contribuer à un monde plus juste et œuvrer pour la mise en place d’un état de droit basé sur les droits humains.

L'horizon en éclats, par Marie-Bernadette Mars

Après deux superbes romans, Kilissa et, surtout, L’échelle des Zagoria, Marie-Bernadette Mars nous livre ce recueil de ce qu’elle appelle « nouvelles », je dirais plutôt « fragments », qu’elle a recueillis auprès des réfugiés qu’elle a accueillis pendant la crise migratoire que nous vivons. 19 éclats, 19 histoires poignantes, 19 témoignages du malheur que les hommes peuvent infliger aux hommes.

Pourquoi des hommes et des femmes, des jeunes et des vieillards, quittent-ils leur pays, leur ville, leur maison ? Pourquoi abandonnent-ils presque tout, en perdant d’ailleurs généralement le reste pendant leur fuite aux mains des passeurs et des différents escogriffes qui se repaissent de leur infortune ? Pourquoi risquent-ils leur vie sur des coquilles de noix pour tenter de rejoindre nos pays de cocagne, où ils seront traités comme des bêtes ?

La fuite sur les routes, les camps, pourvu que plus jamais, nulle part, les jeunes ne connaissent cela !

Il faut lire cet ouvrage pour comprendre que l’exil ce n’est jamais un plaisir. L’exil, c’est d’abord le malheur. L’exil c’est quand il n’y a plus d’autre possibilité. « Parce que chez moi, il n’y a rien », comme le chante Francis Cabrel.

Papiers d'identité, par Jean-Pierre Versini-Campinchi

Papiers d’identité, par Jean-Pierre Versini-Campinchi, Paris, L’Éventail, 2020, 304 pages, 22 euros.

 

« C’est le fils de Pierre ». Jamais je n’entendrai aucune question du style : « Et la mère, c’est qui ? », ou encore : « Comment se fait-il qu’il soit si basané, ce petit garçon ? » Il est vrai qu’avec des cheveux bouclés et noirs, si je ne ressemble pas tout à fait à un Antillais classique, on pouvait me confondre facilement avec un Marocain ou un Tunisien. Mais la question n’est pas posée et elle ne l’a jamais été. Très difficile dès lors d’émettre un doute sur son identité.
Je suis le fils de Pierre.

Pierre est corse.

Je suis corse.

Point barre.

Quel curieux pedigree que celui de Jean-Pierre Versini-Campinchi ! Corse par un père qui fut avocat et faux-monnayeur et qui lui fit six demi-sœurs avec cinq autres femmes que sa mère, Antillais par sa mère, picard par le lieu où il vécut sa petite enfance, africain aussi, un peu, parce qu’il y passa plus de quatre années pendant sa jeunesse. Mais donc corse avant tout, comme ce grand-père, César Napoléon Sampiero Campinchi qui, entre les deux guerres, fut un des ténors du barreau de Paris, membre du conseil de l’Ordre, puis garde des sceaux et ministre de la marine de guerre.

1st International Fair Trial Day and Ebru Timtik Award

Ce 14 juin avait lieu la 1re journée internationale du procès équitable et la remise du premier prix Ebru Timtik.

L'évènement était co-organisé par le C.C.B.E. et plusieurs autres organisations internationales d'avocats.

J'ai eu le plaisir et l'honneur de faire partie du panel qui a présenté la situation en Turquie, pays auquel était consacré cette première journée.

Voici la déclaration publiée par les organisations associée à la journée.

https://www.ccbe.eu/fileadmin/speciality_distribution/public/documents/H...

Rami Alleik, avocat en danger

Rami Alleik est le président de l’ONG Mouttahidoun qui a été créée pour lutter contre la corruption qui sévit au Liban, tout particulièrement depuis quelques années. En cette qualité, il a déposé une plainte auprès de la procureure près la cour d’appel du Mont-Liban, Ghada Aoun, contre le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, et le PDG de la banque SGBL, Antoun Sehnaoui.

Bertha Maria Deleon, avocate en danger

Bertha Maria Deleon est une avocate salvadorienne.

Bertha Maria Deleon est une avocate pénaliste qui défend les droits humains et, en particulier, les droits des femmes. Elle possède une vaste expérience en tant que représentante légale des femmes victimes de divers types de violences. Elle a également critiqué la gestion du gouvernement actuel du Salvador.

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