Droits de l'homme

David McBride, avocat en danger

David William McBride est un avocat australien.

Ancien major de l'armée britannique et avocat de l'armée australienne, David McBride a, de 2014 à 2016, communiqué à l'Australian Broadcasting Corporation des informations sur des crimes de guerre commis par des soldats australiens en Afghanistan. L'ABC a diffusé des détails en 2017. En 2018, il a été inculpé de plusieurs infractions liées à ses dénonciations.

Aleksey Ladin, avocat en danger

Aleksey Ladin est un avocat russe, basé en Crimée.

Défenseur des droits humains, il s'efforce, depuis 2015, d'apporter une aide juridique aux Ukrainiens persécutés par la Russie pour des motifs politiques. Il a travaillé en tant que représentant de l'organisation de défense des droits de l'homme Agora, puis en tant qu'indépendant. En 2017, il a quitté la ville de Tumen pour s'installer en Crimée occupée par la Russie afin de se rapprocher de ses clients qui, à ce moment-là, étaient principalement des prisonniers politiques ukrainiens et tatars de Crimée occupée par la Russie.

Mission d'observation à Tirana

À la demande du barreau de Grèce, j’ai été amené à observer à Tirana, le procès (audience de l’équivalent de notre chambre des mises en accusation, statuant en matière de détention préventive) de Fredis Beleris, maire élu de la petite commune de Himarë, dont la majorité de la population appartient à la minorité grecque d’Albanie, arrêté pour suspicion de fraude électorale deux jours avant l’élection (mai 2023) et toujours détenu depuis, sans avoir été autorisé à prêter serment et à déléguer sa fonction à un vice-maire quoique la commission électorale ait validé son élection. Voici le rapport de cette mission.

S'il vous plait, laissez-moi faire mon devoir | La Tribune (avocats.be)

Abubakar Yangulbayev, avocat en danger

Abubakar Yangulbayev est un avocat tchètchène (Russie)

Avocat de l’organisation Crew against torture, fils d’un juge fédéral (Saidi), frère d’un des fondateurs du mouvement d’opposition Adat (Ibragim), il vient d’être ajouté à la liste de terroristes et d'extrémistes par le Service fédéral russe de surveillance financière. Début juillet, il avait été inculpé d'"organisation d'activités extrémistes" à la suite d'un flux vidéo auquel il avait participé et qui émanait du mouvement d'opposition tchétchène interdit Adat.

Les quatre vérités du procès pénal, par Bruno Dayez

Les quatre vérités du procès pénal, par Bruno Dayez, Bruxelles, Samsa, 2023, 64 pages, 8 €.

Le jugement est donc, du point de vue de la vérité, sa propre fin. Il se suffit à lui-même. Quel qu’il soit, il fera autorité. Après avoir clôturé les débats, le tribunal s’en est allé délibérer seul. L’effet utile de sa décision n’est pas à chercher du côté de la vérité ; il consiste essentiellement en ce que le procès s’est tenu. Il est achevé une bonne fois pour toutes. Son bénéfice principal est d’avoir mis un terme à ce qui l’avait suscité. En d’autres termes, que le jugement soit – ou non – conforme à la vérité est relativement anecdotique puisqu’il n’y a aucun lieu où se tenir pour en juger. Beaucoup plus essentiel est le fait que tout jugement quelconque, assimilé d’office à la vérité par l’effet d’une fiction juridique, ne puisse jamais être remis en question et force le respect.

Peut-être touchons-nous là deux des causes majeures de la crise que connaît aujourd’hui notre société.

Tout d’abord, faute de moyens, les procès se font rares. Et lorsqu’un conflit reste ainsi sans solution, parce que le ministère public a, bon gré, mal gré, classé sans suite, c’est une plaie qui reste ouverte, qui continue de saigner, de s’infecter, de contaminer.

Saleh Nikbakht, avocat en danger

Saleh  Nikbakht est un avocat iranien.
Également professeur d’université, Saleh Nikbakht est avocat à Téhéran. Président de la Société des Prisonniers Politiques, il a défendu des politiciens poursuivis par le régime, tels Hashem Aghajari, Abbas Abdi, Emad Baghi ou des candidats aux élections présidentielles de 2009.

Les contemplées, par Pauline Hillier

Les contemplées, par Pauline Hillier, Paris, La Manufacture de livres, 2023, 184 pages, 18,90 euros.

Je suis sale de cette nuit dans la crasse de la Geôle. Sale des regards concupiscents des gardiens. Sale de la fouille à nu. Sale de l’air que je respire, inspiré et expiré par trente bouches avant moi. Sale d’avaler leurs haleines, l’intérieur de leur corps, le souffle de leurs entrailles. Sale de ces inconnues autour de moi, de leurs chairs ramollies qui frôlent les miennes, de leur proximité, de leur omniprésence dans mon champ de vision. Tout me dégoute.

Ainsi commence la détention de Pauline Hillier à la Manouba, la prison pour femmes de Tunis. Pourquoi est-elle là ? Peu importe. Elle ne le dira qu’en toute fin d’ouvrage et ce n’est pas important.

Ce qui importe c’est la bête. La Manouba. La prison. Et ceux qu’elle avale, qu’elle humilie, qu’elle broie, qu’elle réduit à la condition de bête sauvage. Machine à extirper la dignité, à nier l’humanité.

Pourtant, dans ce lieu clos, vivent des femmes. Elles ont tué, elles ont volé, elles ont escroqué, elles ont été violées et elles ont osé le dénoncer. Elles sont coupables ou victimes. Elles ont été condamnées à la réclusion, à être des recluses. Certaines en deviennent folles. D’autres gèrent, s’adaptent, se créent un nouveau microcosme. Mais elles ont un point commun : elles sont pauvres.

La prison c’est pour les pauvres.

 

Venus Faddoul Barrios, avocate en danger

Venus Marina Faddoul Barrios est une avocate vénézuélienne.

Venus Faddoul Barrios a consacré sa carrière à la défense des droits des femmes au Venezuela. Elle s'occupe d'affaires dans ce domaine depuis plus de dix ans. Elle est également directrice de 100% Estrogeno, une ONG qui se consacre à la production de contenus éducatifs et à l'offre d'une aide juridique en matière d'activisme féministe, avec un accent particulier sur la participation politique des femmes, les droits sexuels, la violence fondée sur le genre et l'inégalité dans le travail.

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