Droits de l'homme

Papiers d'identité, par Jean-Pierre Versini-Campinchi

Papiers d’identité, par Jean-Pierre Versini-Campinchi, Paris, L’Éventail, 2020, 304 pages, 22 euros.

 

« C’est le fils de Pierre ». Jamais je n’entendrai aucune question du style : « Et la mère, c’est qui ? », ou encore : « Comment se fait-il qu’il soit si basané, ce petit garçon ? » Il est vrai qu’avec des cheveux bouclés et noirs, si je ne ressemble pas tout à fait à un Antillais classique, on pouvait me confondre facilement avec un Marocain ou un Tunisien. Mais la question n’est pas posée et elle ne l’a jamais été. Très difficile dès lors d’émettre un doute sur son identité.
Je suis le fils de Pierre.

Pierre est corse.

Je suis corse.

Point barre.

Quel curieux pedigree que celui de Jean-Pierre Versini-Campinchi ! Corse par un père qui fut avocat et faux-monnayeur et qui lui fit six demi-sœurs avec cinq autres femmes que sa mère, Antillais par sa mère, picard par le lieu où il vécut sa petite enfance, africain aussi, un peu, parce qu’il y passa plus de quatre années pendant sa jeunesse. Mais donc corse avant tout, comme ce grand-père, César Napoléon Sampiero Campinchi qui, entre les deux guerres, fut un des ténors du barreau de Paris, membre du conseil de l’Ordre, puis garde des sceaux et ministre de la marine de guerre.

1st International Fair Trial Day and Ebru Timtik Award

Ce 14 juin avait lieu la 1re journée internationale du procès équitable et la remise du premier prix Ebru Timtik.

L'évènement était co-organisé par le C.C.B.E. et plusieurs autres organisations internationales d'avocats.

J'ai eu le plaisir et l'honneur de faire partie du panel qui a présenté la situation en Turquie, pays auquel était consacré cette première journée.

Voici la déclaration publiée par les organisations associée à la journée.

https://www.ccbe.eu/fileadmin/speciality_distribution/public/documents/H...

Rami Alleik, avocat en danger

Rami Alleik est le président de l’ONG Mouttahidoun qui a été créée pour lutter contre la corruption qui sévit au Liban, tout particulièrement depuis quelques années. En cette qualité, il a déposé une plainte auprès de la procureure près la cour d’appel du Mont-Liban, Ghada Aoun, contre le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, et le PDG de la banque SGBL, Antoun Sehnaoui.

Bertha Maria Deleon, avocate en danger

Bertha Maria Deleon est une avocate salvadorienne.

Bertha Maria Deleon est une avocate pénaliste qui défend les droits humains et, en particulier, les droits des femmes. Elle possède une vaste expérience en tant que représentante légale des femmes victimes de divers types de violences. Elle a également critiqué la gestion du gouvernement actuel du Salvador.

Théâtre I, par Robert Badinter

Théâtre I, par Robert Badinter, Paris, Fayard, 2021, 290 pages, 23,10 euros.

La leçon n’en sera que plus efficace. Tous ces réformateurs, avec leurs théories sur l’humanisation des peines, l’amendement des condamnés, ruineront la prison et – je n’hésite pas à le dire – corrompront l’Angleterre. Ce qu’il faut aux condamnés, c’est un travail harassant, un lit de planches et une maigre pitance. Ajoutez le silence et la discipline et vous avez une chance de les décourager de recommencer. Je dis bien une chance, parce que quand je vois tous ces vieux chevaux de retour, je pense que nous sommes encore trop bons avec eux.

Et on dit que seules les mouches sont assez bêtes pour tenter mille fois de sortir de la pièce dont elles veulent s’évader en se frappant sur la même fenêtre, alors qu’il leur suffirait de se retourner pour filer par la porte ouverte qui se trouve derrière elle…

Des écoutes illégales dans un commissariat en Flandre orientale

Dans un commissariat de Flandre Orientale, un local destiné aux entretiens entre les personnes en garde à vue et leurs avocats était sous écoutes.

Le président d'AVOCATSBE et les bâtonniers francophones dénoncent cette atteinte brutale au secret professionnel, pilier de l'indépendance de la justice.

Les droits des justiciables sont-ils encore essentiels en Belgique ?

https://avocats.be/sites/default/files/Carte%20blanche%20d'AVOCATS.BE170521.pdf

Le voleur d'amour, par R. Malka + Idiss, par R. Malka et F. Bernard

Le voleur d’amour, par Richard Malka, Paris, Grasset, 2021, 220 pages, 19,10 euros.

Idiss, par Richard Malka et Fred Bernard, Paris, Rue de Sèvres, 120 pages, 20 euros.

Il fait peur parce qu’il n’y a ni mensonge ni vérité en lui. Depuis toute petite, j’aime mentir. Pour rire, pour me protéger ou ne pas accabler, pour le plaisir d’inventer, pour embellir le monde ou jouir d’éprouver le pouvoir des mots. J’aime le mensonge et la vérité. Je crois que l’on ne parvient à la vérité qu’en traversant des forêts de mensonges, même à l’intérieur de soi. Autour d’Adrien, il n’y a ni chênes ni buissons. Il ne ment pas. Il cache ce qu’il est mais ne ment pas. Et je ne perçois aucune vérité en lui ; il est au-delà. S’approcher de lui, c’est avancer dans le noir, dans l’obscurité de sa lassitude.

Qui est ce mystérieux Adrien von Gott qui semble à la fois si jeune et si vieux ? Qui dit être né à Venise au XVIIIe siècle mais dont il n’y a de traces nulle part ? Qui croit retrouver Clélia, la seule femme qu’il ait jamais aimée, il y a plus de deux siècles, en Anna, une newyorkaise qu’il vient de rencontrer sous le pont de Brooklyn alors qu’elle allait se suicider ?

Roman de vampires. Roman d’amour. « Plus jamais la vie ne séparera ce que la mort peut unir » a écrit Shelley, qu’Adrien cite souvent.

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